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Proche-Orient Livni se dédit et exclut une expulsion des Arabes d’Israël

Un enfant palestinien grièvement blessé par des militaires israéliens lors de heurts à Hébron, en Cisjordanie. La ministre israélienne des Affaires étrangères et chef du parti centriste Kadima, Tzipi Livni, a exclu hier une expulsion des Arabes israéliens après la création d’un État palestinien. « Les revendications nationales (des Arabes israéliens) devront être concrétisées ailleurs (qu’en Israël) dans le cadre d’un État palestinien, mais il n’est pas question de procéder à un transfert ou de les pousser au départ », a affirmé Mme Livni à la radio publique. « Je suis prête à renoncer à une partie du pays sur lequel je pense que nous avons des droits pour qu’Israël soit un État hébreu et démocratique dans lequel les citoyens auront des droits égaux quelles que soient leur religion et leur appartenance », a ajouté Mme Livni à propos de la création d’un État palestinien. Elle a fait ces déclarations après avoir provoqué jeudi des remous en affirmant que les aspirations nationales des Arabes israéliens ne pourraient s’exprimer que dans un État palestinien. Une fois l’État palestinien créé, « nous pourrons dire aux citoyens palestiniens d’Israël, ceux que nous appelons les Arabes d’Israël, la solution à vos aspirations nationales se trouve ailleurs », avait affirmé Mme Livni. Le député arabe israélien d’opposition Ahmad Tibi avait dénoncé ces propos en affirmant que Tzipi Livni « qui brigue le poste de Premier ministre se doit de dire les choses clairement », en référence aux élections législatives du 10 février en Israël. « Propose-t-elle de laisser ici (en Israël) un million de citoyens sans droits politiques et identité nationale ou bien a-t-elle l’intention de transférer d’ici un million de citoyens arabes vers l’État palestinien, une fois cet État créé ? » s’était interrogé M. Tibi. Le porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas, avait également dénoncé les déclarations de Tzipi Livni, estimant « qu’elles constituent une entrave au processus de paix et montrent qu’Israël n’est pas sérieux » dans sa volonté de règlement du conflit. La communauté arabe israélienne qui compte 1,2 million de personnes (sur 7 millions d’habitants) rassemble les descendants de 160 000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l’État hébreu en 1948.
Un enfant palestinien grièvement blessé par des militaires israéliens lors de heurts à Hébron, en Cisjordanie.
La ministre israélienne des Affaires étrangères et chef du parti centriste Kadima, Tzipi Livni, a exclu hier une expulsion des Arabes israéliens après la création d’un État palestinien. « Les revendications nationales (des Arabes israéliens) devront être...