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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient Olmert, Livni et Barak discutent d’un éventuel durcissement de la politique israélienne à Gaza

Un expert de l’ONU estime que la politique d’Israël à l’encontre des Palestiniens « s’assimile à un crime contre l’humanité ». Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, la chef de la diplomatie Tzipi Livni et le ministre de la Défense Ehud Barak ont participé hier à une réunion « extraordinaire » sur un éventuel durcissement de la politique israélienne à Gaza, a indiqué la radio de l’armée. Ces trois responsables ont discuté notamment de la poursuite des tirs de roquettes vers le sud d’Israël et de la possibilité d’accorder le feu vert à l’armée pour répliquer à ces tirs, même si leurs auteurs se trouvent dans des secteurs habités par des civils dans la bande de Gaza, a ajouté la radio. Ils n’ont fait aucun commentaire à l’issue de cette réunion. Dans la matinée, une roquette a explosé près du kibboutz (village collectiviste) Shaar Ha Negev, près d’une école, sans faire ni dégât ni victime, a poursuivi la radio. Ces derniers jours, Tzipi Livni a critiqué la politique de « retenue » suivie, selon elle, par Ehud Barak qui refuse de lancer une opération militaire de grande envergure dans la bande de Gaza. Selon Mme Livni, Israël devrait réagir systématiquement aux tirs palestiniens. M. Olmert a pour sa part lancé mardi une mise en garde contre la poursuite des tirs palestiniens lors d’une visite à Sderot (sud d’Israël), cible régulière de ces attaques. Le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï a tenu des propos similaires. « À la fin, cela finira par un coup à la tête du Hamas (...) Nous savons ce qu’il faut faire et nous le ferons au moment adéquat pour obtenir les résultats voulus », a-t-il déclaré. Une trêve, conclue le 19 juin par l’intermédiaire de l’Égypte avec les islamistes du Hamas, expire le 19 décembre et sa reconduction a été rendue problématique par un regain de violences depuis plus d’un mois. Selon un décompte établi dimanche par l’armée, plus de 220 roquettes et obus de mortier tirés de Gaza ont visé Israël depuis le 4 novembre. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont annoncé hier le transfert prochain de 100 millions de shekels ($25 millions) dans la bande de Gaza pour soulager la pénurie de billets de banque. Ce chiffre est éloigné des 185 millions de shekels nécessaires, selon l’Autorité palestinienne, pour payer les traitements de ses fonctionnaires à Gaza. La semaine dernière, les banques ont dû y fermer leurs guichets faute de liquidités. Parallèlement, l’expert de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens, Richard Falk, a estimé mardi que la politique d’Israël à l’encontre des populations de ces territoires « s’assimile à un crime contre l’humanité ». Il a dénoncé le « siège maintenu dans toute sa sauvagerie par Israël contre Gaza, qui laisse à peine passer de la nourriture et du carburant en quantité suffisante pour éviter une famine massive et les maladies ». Dans ce contexte, le Croissant-Rouge iranien a annoncé hier qu’il entendait envoyer par bateau de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza et briser le blocus imposé par Israël.
Un expert de l’ONU estime que la politique d’Israël à l’encontre des Palestiniens
« s’assimile à un crime contre l’humanité ».
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, la chef de la diplomatie Tzipi Livni et le ministre de la Défense Ehud Barak ont participé hier à une réunion « extraordinaire » sur un éventuel durcissement de la politique israélienne à...