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Actualités - REPORTAGE

Lieux insolites Un café de quartier

Carla HENOUD Il avait envie de réunir les gens de Saïfi dans un même endroit convivial, à la fois coquet et simple. Olivier Gougeon et sa complice, la designer Annabel Kassar, ont ouvert Balima. La recette a tout de suite séduit. C’est une place particulière, pleine de charme, surnommée « La place des boules » par ceux qui l’affectionnent, à cause de ces étranges grandes boules placées là. Les agitations passées du centre-ville, une longue occupation des lieux, comme une insulte à sa beauté, ont fait perdre à certains l’habitude et l’envie de flâner sans raison dans ses beaux quartiers pavés, et d’y savourer le silence. Le passé bien heureusement rapidement dépassé, ce lieu magique a retrouvé sa vie, ses habitués et sa sérénité, au rythme des heures et des saisons qui défilent en douceur. Une vie de quartier à laquelle il manquait certainement une chose, comme un cœur battant : un bistrot. Dans la pure tradition des cafés parisiens où les voisins se retrouvent pour un petit déjeuner sur le pouce, les employés d’une société avec pignon sur ladite place pour un apéro autour du zinc, les amis pour un déjeuner léger, Balima a discrètement ouvert ses portes en octobre. Pas d’enseignes, pas de voituriers, pas de tables sur la place de Saïfi, mais juste à la limite, Solidere oblige, Balima s’est naturellement intégré à l’esprit des boutiques, galeries et artisanat qui peuplent les ruelles piétonnes environnantes. Café-boutique Une cinquantaine de places assises, bar inclus, une déco atypique, signée Annabel Kassar, une ambiance intime. Les murmures qui circulent de table en table, le parfum du pain fraîchement sorti du four, Charles Trenet qui clame qu’« il y a d’la joie ! », et le tableau est parfaitement harmonieux. « Le concept, poursuit-il, est celui d’un café-boutique qui serait à la fois un bistrot et une salle d’expositions et d’expérimentation des meubles et objets d’Annabel Kassar. Elle pourrait même ponctuellement organiser des vernissages et des événements autour de ses objets. » Olivier Gougeon n’en est pas à sa première expérience dans la restauration au Liban. Arrivé en 2000, il a d’abord régalé les hôtes de la Résidence des Pins pendant plus d’un an, avant de collaborer avec le restaurant Aziz, puis le é café à Jbeil. « Ce projet, qui n’est pas un restaurant mais un bistrot, tient-il à préciser, était prévu pour le 14 juillet 2006 ! » La carte est simple, articulée autour de plusieurs salades et formules. On y trouve aussi bien des quiches, du hareng fumé, des hot dogs, des sardines signées par le célèbre label Connétable, des huîtres, du caviar Beluga, des gaufres, des tartes et des sorbets faits maison. On peut y déguster un café le matin, un thé l’après-midi ou un champagne en début de soirée. Dans cette « maison de Barbie » où les serveurs et les responsables sont en majorité des femmes, où la coquetterie est de mise, non seulement dans la déco mais aussi dans la présentation des plats, l’essentiel est de s’y sentir bien et sans contraintes. Grâce à ce concept qui doit bientôt être franchisé, Saïfi, redevenu un « passage obligé » a enfin son « arrêt obligé». Exclusivement réservé à ceux qui ne cherchent pas spécialement à manger mais à profiter d’un moment de douceur. Sans plus de prétentions ni d’exigences.
Carla HENOUD

Il avait envie de réunir les gens de Saïfi dans un même endroit convivial, à la fois coquet et simple. Olivier Gougeon et sa complice, la designer Annabel Kassar, ont ouvert Balima. La recette a tout de suite séduit.

C’est une place particulière, pleine de charme, surnommée « La place des boules » par ceux qui l’affectionnent, à cause de ces étranges...