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Actualités - CHRONOLOGIE

À l’affiche Secrets et mensonges d’État

Colette Khalaf Tout homme a ses secrets et ses mensonges. Un pays est une agglomération d’hommes. Est-ce à dire que les rapports entre les États ne sont donc que dialogues mensongers ? Body of Lies de Ridley Scott Avec Leonardo DiCaprio et Russell Crowe. Il y a déjà, avant d’aborder le film, cette superbe affiche composée d’un excellent metteur en scène et de deux monstres du cinéma américain actuel, même si l’un d’eux est d’origine australienne et l’autre italienne. Il y a aussi cette histoire inspirée du roman de David Ignatius, journaliste au Washington Post, qui raconte la simple histoire d’agents américains. Cette excellente mixture aurait pu mal tourner, virer vers le cliché, vers l’américain politiquement correct avec drapeaux étoilés pleins les yeux. Mais c’est mal comprendre Ridley Scott, qui fait de cette intrigue, haletante à certains instants et prenant tout son temps (sans ennuyer) à d’autres, une histoire incroyablement réaliste sans failles dans la réalisation ou dans l’image (toujours bien léchée) avec les angles qu’il faut. Un face-à-face que le grand Ridley exécute sans interpeller la morale, les larmes ou les sermons mélodramatiques. Roger Ferris (Leonardo DiCaprio), un agent de la CIA basé à Bagdad, traque inlassablement les cellules terroristes. En constante communication avec son collègue Ed Hoffman (Russell Crowe), qui est basé à Langley et qui lui fournit détails, conseils et renseignements pour mener à bien ses missions, il est souvent à la merci des changements d’humeur de son patron. Body of Lies est un thriller efficace, bien ficelé et au rythme soutenu dont le message politique repose sur les deux visions de la politique étrangère qui existent sur le continent américain. D’un côté, une certaine forme d’idéalisme avec Leo qui aimerait bien que les choses se fassent proprement. Et de l’autre, on trouve Ed Hoffman, le bon vieux routier de la CIA qui ne se prend pas pour « peanuts » et pour qui toutes les vies seraient des dommages collatéraux. Certaines perles dans le dialogue soulignent la naïveté américaine. Et l’on s’en réjouit. grand cinémas abc, grand concorde, grand las salinas, CINÉMACITY, espace empire/GALAXY Life Before Her Eyes de Vadim Perelman Avec Uma Thurman et Evan Rachel Wood. Adaptation d’un roman de Laura Kasischke, le film de Perelman est un petit film indépendant dont l’idée originale a du mal à être recadrée d’une façon visuelle exacte. Briar Hill, une paisible banlieue du Connecticut, est un jour bouleversée par un terrible drame : un étudiant qui perd la raison et qui assassine quelques-uns de ses camarades de classe et professeurs. Quinze ans plus tard, Diana, une survivante, semble avoir surmonté cette tragédie. Son mari, Paul, qu’elle a connu au lycée, est devenu professeur de beaux-arts à l’université. Sa fille Emma n’en finit pas de grandir et semble avoir hérité du caractère marqué de sa mère. Diana a théoriquement tout pour être heureuse. Sa vie semble épanouie et seule l’ombre de la tragédie l’obsède encore. Car en ce temps-là, elle était amie avec Maureen qui disparut lors de la tragédie. En flash-back souvent très parallèles à l’action actuelle, Pelerman brouille les pistes et montre qu’il y a un secret de non élucidé dans l’affaire et que tout n’a pas été dit... Qu’est-ce qui tourmente Uma Thurman ? Que cache-t-elle au juste ? Cette intrigue originale souffre pourtant de creux et boite à différents niveaux. grand cinémas abc, grand concorde, grand las salinas, planète zouk/abraj
Colette Khalaf

Tout homme a ses secrets et ses mensonges. Un pays est une agglomération d’hommes. Est-ce à dire que les rapports entre les États ne sont donc que dialogues mensongers ?

Body of Lies de Ridley Scott

Avec Leonardo DiCaprio et Russell Crowe.
Il y a déjà, avant d’aborder le film, cette superbe affiche composée d’un excellent metteur en scène et de...