Absolution partielle pour Gallas

L’entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, a définitivement retiré hier le brassard de capitaine à William Gallas, mais a réintégré le défenseur dans l’équipe pour affronter le Dynamo Kiev en Ligue des champions ce soir. L’international français, 31 ans, avait été exclu du groupe pour affronter Manchester City samedi (défaite 3 à 0) en championnat d’Angleterre. Wenger lui reprochait d’avoir une fois de trop publiquement critiqué ses jeunes équipiers. L’an passé, cette attitude lui avait valu la défiance d’une grande partie du vestiaire, mais n’avait pas été suivie de sanction. Lundi, à la veille d’un match qui qualifierait Arsenal pour les 8es de finale en cas de victoire, Wenger a toutefois absout son ancien capitaine, blâmant les médias pour la crise dans laquelle les propos de Gallas ont plongé son équipe. S’il a décidé de confier le brassard à Fabregas, c’est pour libérer Gallas de la « pression » et non par volonté de sanctionner, a assuré l’entraîneur français. Respect « Il a travaillé comme capitaine dans un environnement médiatique très difficile. Il était soumis à une importante pression de la presse. Et arrive un moment où vous ne souhaitez pas que cette pression l’affecte ou affecte l’équipe », a déclaré Wenger, tendu, en conférence de presse. Wenger a en revanche rejeté les « suggestions » selon lesquelles le Français pourrait quitter le club, avec lequel il est en contrat jusqu’à l’été 2010, assurant qu’être débarrassé du brassard qu’il portait depuis le départ de Thierry Henry à l’été 2007 pourrait permettre à Gallas de prendre « un nouveau départ » avec les Gunners. Les trois buts encaissés à Manchester suggèrent aussi qu’Arsenal a encore besoin de Gallas, malgré le début de saison très moyen du Français. William Gallas reste « un joueur que j’estime, un homme que j’estime (...). J’ai le plus grand respect pour lui », a déclaré Wenger, assurant que son choix de désigner le défenseur comme capitaine n’avait pas été une erreur. Mais en Angleterre, où le défenseur est la cible d’une violente campagne de presse, beaucoup s’accordent avec l’ancien milieu de l’Angleterre, David Platt, selon qui « Gallas n’a pas montré la mentalité d’un bon capitaine ». Et sur les sites de supporteurs Gunners, la décision de Wenger de réintégrer Gallas aussi rapidement n’était guère comprise. Autant que de sa performance, l’avenir du défenseur à Londres dépend peut-être pour partie de l’accueil que lui réservera l’Emirates Stadium.