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Sculpture L’envol sculpté… Zéna ZALZAL

« L’oiseau dans mon travail est né de la rencontre de la volonté et du hasard », dit Nadine Abou Zaki qui expose chez Surface Libre*. Rassemblées sous l’intitulé « Et je m’envole », des sculptures majoritairement en bois de hêtre ou de noyer, à part quelques pièces en pierre « testa » et en marbre – dont une très belle, monumentale, placée en extérieur, à la porte de la salle d’exposition –, déclinent des volumes mixtes, mélange de formes constructivistes et aériennes. Formée à la sculpture dans les ateliers de Aref Rayess, Mona Saoudi et Sami Rifaï, Nadine Abou Zaki a rapidement pris son envol personnel de sculptrice-philosophe. Car cette jeune femme, titulaire d’un doctorat en philosophie de la Sorbonne, a, outre sa production artistique, également à son actif quelques publications, dont un essai sur Le lieu et le corps, du lieu délocalisé à la perte du corps, ainsi qu’une Introduction aux Épîtres de la Sagesse (éd. L’Harmattan). Dire que la réflexion nourrit son travail artistique et vice versa devient presque une lapalissade ! Réalisées au cours des quatre dernières années, ces sculptures (de moyenne ou grande dimension), qui tranchent quelque peu du point de vue formel par rapport à ses œuvres antérieures, restent cependant dans la lignée thématique de ses précédentes expositions. À savoir, dominée par une idée d’élévation spirituelle. Laquelle se traduit chez Nadine Abou Zaki en œuvres non figuratives et méditatives. En 2001, elle avait présenté des constructions géométriques en pierre et marbre aux formes ascendantes, baptisées Les tours du silence. En 2004, elle avait poursuivi son exploration de l’idée d’ascension en s’inspirant d’un texte sacré de l’hindouisme (Deux oiseaux sur une même branche, l’un agit, l’autre regarde). Et dans la présente exposition, elle se lance, à ailes déployées, dans l’incarnation, à travers la matière de l’envol spirituel et métaphysique. Nadine Abou Zaki est ainsi passée des lignes droites et angulaires aux courbes et arcs de cercle, et même à la sphère. Cette boule lisse et ronde qui se love en toute liberté dans certaines de ses dernières pièces, « donnant volume – et mouvement – aux tensions abstraites du désir », dit la sculptrice. « En fait, poursuit-elle, ces dernières sculptures sont l’expression du besoin pressant de créer cet élan vers d’autres incarnations de soi, qui transforme l’impossible en possible. Ce désir de se retrouver intimement avec soi, de dialoguer avec la matière pour aller au-delà de la matière. » Et qui, plus prosaïquement, se traduit par la subtile dynamique aérienne de ces vingt-sept variations en bois, en marbre ou en pierre, sur le thème de l’envol. * Jusqu’au 15 novembre, à la galerie Surface libre (Jal el-Dib, rue 77, face Banque Libano-Canadienne). Horaires d’ouverture: du lundi au samedi, de 10h00 à 19h00. Tél. : 04/712200.
« L’oiseau dans mon travail est né de la rencontre de la volonté et du hasard », dit Nadine Abou Zaki qui expose chez Surface Libre*.
Rassemblées sous l’intitulé « Et je m’envole », des sculptures majoritairement en bois de hêtre ou de noyer, à part quelques pièces en pierre « testa » et en marbre – dont une très belle, monumentale, placée en extérieur, à...