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Actualités - CHRONOLOGIE

Olivier Galzi, un journaliste tout-terrain

Colette KHALAF Le Liban est-il enfin reparti ? La reconstruction est-elle en marche ? Telles sont les questions que se posent des centaines de journalistes qui observent, décryptent et analysent la situation de ce petit pays. Parmi eux, Olivier Galzi venu glaner de nouvelles images et impressions. Depuis sept ans, Olivier Galzi est le « bonjour matinal » de l’information sur la chaîne Antenne 2. Grâce à son journal (et à son sourire), les spectateurs peuvent aborder aisément la journée. Le présentateur du JT de Télématin – car c’est chez William Leymergie qu’il officie – assure depuis 2007 le remplacement de Laurent Delahousse pour les journaux du week-end et est actuellement le joker de David Pujadas au JT de 20 heures. Il est également depuis deux ans président de l’association des journalistes du Press Club de France, et c’est dans le cadre de cette fonction qu’il est venu tâter le pouls du Liban présumé souvent moribond. Créé en 1986, le Press Club est à la fois la maison des journalistes et une plate-forme de débats, de rencontres et de services pour les entreprises. Il regroupe souvent de vieux routiers du métier (mille adhérents de la presse écrite, radio et télévision) qui ont entre autres objectifs de créer un forum des sociétés de rédacteurs pour réfléchir aux grandes mutations. Outre leurs rencontres, ces journalistes choisissent régulièrement des destinations pour y trouver des informations un peu transversales sortant du quotidien. « En France, nous souffrons d’un déficit de compréhension de certains nombres de sujets qui sont pourtant au cœur de la mutation planétaire », signale Galzi. Et de poursuivre : « Vue de loin, la situation d’un pays peut être souvent comprise d’une manière caricaturale. C’est pourquoi le Liban était au centre de nos débats. » Des allers-retours Le premier contact de l’association a été noué avec Serge Akl, le directeur du bureau de l’Office du tourisme libanais en France. Après avoir créé durant la guerre de 2006 une cellule de crise pour les journalistes envoyés au Liban, Akl leur avait affirmé que ce pays ne devait pas être tout le temps vu sous l’angle de la guerre. Une invitation à laquelle a immédiatement répondu le Press Club de France « Trois mois après la guerre de 2006, et grâce au soutien et à la logistique offerte par cet organisme, nous avions effectué un premier voyage en vue d’évaluer l’étendue des dégâts et la capacité de reconstruction d’un point de vue économique et touristique », explique le journaliste. Mais une fois de plus, le séjour a pris une autre allure. L’assassinat de Pierre Gemayel avait déteint sur l’objectif principal du voyage : « Nous étions de nouveau dans la logique non de guerre mais de conflit, et nous sommes repartis avec des images de violence, dira Galzi. Le Liban avait mis quasiment 20 ans pour se relever de la guerre et nous avions cru comprendre que l’été 2006 était destinée à être l’année de l’explosion touristique. Nous nous demandions alors si l’échéance de la reconstruction allait être encore une fois reportée. » Les efforts de reconstruction étaient-ils à nouveau anéantis ? « Deux ans plus tard et toujours dans le but de ne pas réduire le Liban à cette image de kalachnikovs, de vestes kaki et de trous béants dans les immeubles , il fallait donc revenir sur nos pas. » Aujourd’hui, « le constat est positif », affirme cet ex-reporter (qui renoue aujourd’hui avec ces voyages avec le travail de terrain). « Le Liban est une pulsion de vie dans un environnement qui a souvent frôlé la mort. Nous avons ainsi senti les frémissements d’un renouveau qui préluderait à un voyage prévu pour 2009. Le Liban est prêt à accueillir des événements internationaux comme les Jeux de la francophonie, et son développement économique est en marche. De plus, il existe un potentiel énorme chez la jeunesse . Il suffit simplement de creuser ». Parlant de fouilles, il semblerait que le journaliste s’est attelé à quelques-unes qui seraient fort intéressantes « pour l’avenir », dit-il avec toujours son large sourire… Mais ceci est une autre histoire.
Colette KHALAF

Le Liban est-il enfin reparti ? La reconstruction est-elle en marche ? Telles sont les questions que se posent des centaines de journalistes qui observent, décryptent et analysent la situation de ce petit pays. Parmi eux, Olivier Galzi venu glaner de nouvelles images et impressions.

Depuis sept ans, Olivier Galzi est le « bonjour matinal » de...