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Coopération Siniora : De pays arabe de soutien, le Liban est devenu le seul pays de confrontation

Le Premier ministre a regagné Beyrouth hier au terme d’une visite au Caire où il n’a pu conférer avec le président Moubarak, atteint d’un malaise. Dès son retour, M. Siniora a présidé une réunion consacrée au contrôle de la frontière est. Le Premier ministre Fouad Siniora a clôturé sa visite de travail au Caire et a regagné Beyrouth hier après-midi sans avoir pu rencontrer le président Hosni Moubarak en raison d’un malaise ressenti par le chef de l’État égyptien. M. Siniora a cependant eu un entretien par téléphone avec le Raïs à qui il a exposé le bilan des réunions que le Haut Comité libano-égyptien a tenues dans le courant de cette semaine au Caire. Au cours de cet entretien téléphonique, le président Moubarak a réaffirmé le soutien de son pays « aux efforts déployés par le président Michel Sleiman et le gouvernement libanais pour consolider la stabilité et relancer le dialogue au Liban ». Avant de regagner Beyrouth, M. Siniora a reçu pendant une heure à son lieu de résidence le directeur des Renseignements égyptiens, le général Omar Sleimane. Hier en fin d’après-midi, et dès son arrivée à Beyrouth, le Premier ministre a présidé une réunion pour discuter des mesures qui pourraient être prises le long des frontières est du pays à la lumière du résultat du projet pilote de contrôle des frontières nord. Étaient présents à la réunion les ministres Ghazi Aridi, Mohammad Chatah et Ziyad Baroud, le chef d’état-major de l’armée libanaise, le général Chawki Masri, le président du Conseil supérieur de la défense, le général Saïd Eid, le directeur des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi, le directeur de la Sûreté générale, le général Wafic Jezzini, et des représentants des pays qui apportent une assistance technique au Liban pour l’exécution de ce projet (l’Allemagne, le Canada, le Danemark et la France). Signalons en outre que le chef du gouvernement a reçu hier le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires des organisations internationales, Brian Hook, en présence de l’ambassadrice des États-Unis, Michele Sisson. Par ailleurs, dans une interview accordée au correspondant du quotidien koweïtien al-Raï au Caire, le chef du gouvernement a souligné la nécessité de « mettre à profit la phase d’attentisme régional pour réaliser une accalmie au plan interne ». Faisant implicitement le procès de l’attitude des pays arabes à l’égard du Liban au cours des dernières années, M. Siniora a déclaré : « Israël est un pays ennemi. Au cours des dernières décennies, le Liban, à l’instar de tous les pays arabes, a enduré du fait de la présence raciste d’Israël dans la région, qui a abouti à la catastrophe et au crime qui se sont produits au nez et à la barbe de la communauté internationale. Il est naturel que chaque pays ait des capacités propres à lui. Ce qui s’est produit est qu’à maintes reprises, les Arabes soulignaient qu’il existe deux catégories de pays arabes : les pays de soutien et les pays de confrontation. Naturellement, le Liban a été considéré comme un pays de soutien, alors que d’autres pays arabes devaient assumer la confrontation. Mais le résultat est que le Liban s’est transformé en seul pays de confrontation sans que nul ne le soutienne. » L’armement palestinien Et M. Siniora d’ajouter : « Le Liban a supporté ce que nul autre (pays) a supporté au niveau de la présence palestinienne armée et des invasions israéliennes. Citez-moi un seul pays arabe qui ait supporté sept invasions israéliennes en trente ans. Ces sept invasions ont été destructrices sur le plan interne. Israël est notre ennemi, mais comment pouvons-nous faire face à cet ennemi et quel est le rôle arabe ? Le Liban n’est pas en mesure de supporter seul ce problème arabe. » Le Premier ministre a, d’autre part, souligné la nécessité de mettre un terme à la présence armée palestinienne en dehors des camps de réfugiés. « Quant à l’armement présent à l’intérieur des camps, nous devons l’organiser comme premier pas vers le rétablissement de l’autorité de l’État libanais, a ajouté M. Siniora. Nous devons régler ce problème (de l’armement à l’intérieur des camps de réfugiés) avec sagesse. Il existe des régions au Liban où l’État n’impose pas son autorité. Parmi ces régions, les camps palestiniens ou les retranchements relevant des organisations palestiniennes. » Après avoir applaudi à la récente réunion de réconciliation entre le chef du Courant du futur, Saad Hariri, et le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, M. Siniora a mis l’accent sur la nécessité de mener à son terme le projet de réédification de l’État libanais. « Nous devons prendre conscience du fait, en tant que Libanais, que ce n’est pas en affaiblissant l’État que l’on pourra régler les problèmes. Au cours des dernières décennies, l’État a été affaibli, nos capacités ont été atteintes et notre rôle a été mis en doute. À mon avis, nul ne pourra aboutir à des solutions véritables au Liban si l’on continue à douter de l’État. L’État constitue une garantie pour tout le monde car, en définitive, il représente toutes les factions. » En conclusion, M. Siniora a souligné l’importance du rôle et du poids de l’Égypte à l’échelle régionale.
Le Premier ministre a regagné Beyrouth hier au terme d’une visite au Caire où il n’a pu conférer avec le président Moubarak, atteint d’un malaise. Dès son retour, M. Siniora a présidé une réunion consacrée au contrôle de la frontière est.
Le Premier ministre Fouad Siniora a clôturé sa visite de travail au Caire et a regagné Beyrouth hier après-midi sans avoir pu...