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Irak Bagdad veut modifier l’accord sur la présence US négocié avec Washington

Le gouvernement irakien a décidé, hier, à l’unanimité d’apporter des changements au projet d’accord âprement négocié avec Washington, depuis neuf mois, et qui prévoit la fin de l’occupation américaine en Irak d’ici à fin 2011. « Le cabinet a décidé à l’unanimité que des changements étaient nécessaires pour permettre que ce texte soit acceptable au niveau national », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh. Le cabinet a demandé aux ministres de présenter « leurs suggestions pour qu’elles soient incluses dans les négociations avec les Américains », a ajouté le porte-parole. Aussitôt, la Maison-Blanche a réagi, disant attendre de voir quels changements seront réclamés et assurant ne pas être prise au dépourvu par les difficultés rencontrées. Le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki a étudié quatre heures durant les 31 articles du texte. Le gouvernement doit approuver le texte avant de le transmettre au Parlement. Ce dernier pourra ratifier ou rejeter à la majorité simple le projet de loi. Selon la télévision irakienne al-Charqia, des ministres appartenant aux deux principaux partis sunnite et chiite, le Front de la concorde nationale et l’Alliance unifiée irakienne, ont pesé de tout leur poids pour imposer l’idée de changements. Dans une interview à la chaîne al-Arabiya, le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, a estimé que le Parlement ne se prononcera « probablement pas » sur le projet d’accord avant la présidentielle américaine du 4 novembre. « L’Irak espère toujours signer l’accord avant la fin de l’année », a ajouté le ministre. L’accord bilatéral, baptisé SOFA (Status of Forces Agreement), vise à donner un cadre légal à la présence militaire américaine en Irak après le 31 décembre 2008, quand le mandat de l’ONU aura expiré. Des divergences, notamment sur le calendrier de retrait des troupes et sur l’immunité des soldats et des civils américains, ont retardé sa signature. Le projet d’accord prévoit la fin de l’occupation militaire américaine avec le retrait total des troupes d’ici à fin 2011 et permet à la justice irakienne de juger des soldats américains accusés de crimes graves commis hors de leurs bases et hors mission. Le projet prévoit aussi que les Irakiens peuvent demander le maintien de troupes américaines pour l’entraînement de l’armée irakienne au-delà de cette date. Dans l’état actuel, M. Maliki n’est pas assuré d’obtenir la majorité simple de 138 voix sur 275 pour faire avaliser le traité par le Parlement. Les Kurdes ont déjà fait savoir qu’ils soutiendraient le projet. Les groupes parlementaires sunnites ont émis des réserves et les partis chiites ont fait état de leurs divergences. De son côté, le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, a averti l’Irak qu’il s’exposait à des pertes « significatives » si Bagdad ne signait pas l’accord. Après le 31 décembre et faute d’accord conclu, les forces de sécurité irakiennes « ne seront pas prêtes à assurer la sécurité », a-t-il estimé. « Il est clair aussi que les Iraniens travaillent dur pour que le texte ne soit pas adopté », a accusé l’amiral Mullen. D’autre part, les forces de sécurité irakiennes ont mené un raid au domicile d’un chef des milices « Sahwas » à Diyala, incident susceptible d’aviver les tensions au moment où ce programme de sécurité mis en place par les Américains revient dans le giron gouvernemental.
Le gouvernement irakien a décidé, hier, à l’unanimité d’apporter des changements au projet d’accord âprement négocié avec Washington, depuis neuf mois, et qui prévoit la fin de l’occupation américaine en Irak d’ici à fin 2011. « Le cabinet a décidé à l’unanimité que des changements étaient nécessaires pour permettre que ce texte soit acceptable au niveau...