Égypte Un immeuble s’effondre à Alexandrie : au moins 12 morts

Les écroulements de maisons sont fréquents en raison du non-respect des normes de construction. Au moins 12 personnes ont été tuées et six blessées dans l’effondrement, hier, d’un immeuble ancien à Alexandrie, a indiqué un responsable des services de sécurité. L’immeuble comptait environ 35 habitants, a déclaré ce responsable, précisant que deux blessés légers avaient quitté l’hôpital universitaire d’Alexandrie et que quatre restaient en observation. Selon l’agence officielle MENA, « une femme tenant son bébé dans les bras » figurait parmi les tués. D’après l’agence, le directeur de la sécurité d’Alexandrie avait été prévenu du possible effondrement de l’édifice de trois étages. Le député Saleh Sobhi, membre de la confrérie islamiste des Frères musulmans, principal groupe d’opposition, a mis en cause la responsabilité des autorités municipales. « On savait que l’immeuble avait besoin d’être rénové », a-t-il déclaré. En juillet, cinq personnes, dont deux enfants, avaient été tuées dans l’effondrement d’un immeuble à Mansoura, dans le delta du Nil. En décembre 2007, 35 personnes avaient trouvé la mort dans l’affaissement d’un immeuble de 12 étages à Alexandrie. En 2005, toujours à Alexandrie, 19 personnes, dont deux enfants, avaient été tuées dans l’effondrement d’un bâtiment où trois étages avaient été ajoutés illégalement. Les sanctions contre les entreprises de BTP en infraction avec la législation avaient été renforcées en 1996 peu après l’effondrement d’un immeuble au Caire, qui avait fait 64 morts. Dix Frères musulmans arrêtés Dix membres des Frères musulmans, le principal groupe d’opposition en Égypte, ont été arrêtés hier à Daqahleya, a-t-on appris de source judiciaire. Parmi les 10 hommes interpellés figurent « des professeurs de diverses universités égyptiennes, dont celle d’el-Azhar », plus haute autorité sunnite basée au Caire, selon cette source. La confrérie islamiste des Frères musulmans, créée en 1928, a été officiellement interdite en 1954, mais elle est relativement tolérée. Les Frères musulmans détiennent un cinquième des sièges au Parlement depuis leur percée historique lors des législatives de 2005. Leurs députés avaient alors été élus sous l’étiquette d’« indépendants ».