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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Le coup de froid Russie-USA grippe la stratégie internationale sur l’Iran

Rice et Lavrov ont tenu à faire savoir que le processus de discussion à six sur le programme nucléaire était « intact ». Au cours de leur première rencontre depuis le conflit géorgien qui a encore dégradé des relations déjà très difficiles entre la Russie et les États-Unis, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont convenu de faire savoir au reste du monde que le processus de discussions à six sur le programme nucléaire iranien était « intact », a indiqué mercredi le secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires européennes, Daniel Fried. Qualifiant leur entretien de « poli » et « professionnel », M. Fried a assuré qu’il y aurait, « un jour, une autre réunion des ministres des Affaires étrangères des 5+1 », sans toutefois avancer de date. Il entendait rassurer les alliés de Washington après l’annulation, à la demande de Moscou, d’une réunion des chefs de diplomatie des six grandes puissances engagées dans ces discussions – États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Chine et Russie – prévue à New York. Les ministres devaient « explorer » d’éventuelles nouvelles sanctions contre Téhéran qui refuse de suspendre son programme nucléaire, mais Moscou a refusé d’y participer, n’en voyant pas « l’urgence ». Des diplomates européens se sont aussitôt inquiétés du risque qu’un blocage des négociations à six sur le programme nucléaire iranien jusqu’à la fin du mandat du président américain George W. Bush, fin janvier, n’incite Israël à intervenir militairement en Iran. S’exprimant devant un parterre d’experts à New York, M. Lavrov a laissé entendre que son refus de participer à la réunion sur l’Iran était lié à l’annulation, à la demande de Washington, d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, elle aussi prévue à New York. « Je ne comprends pas pourquoi les rencontres du G8 ont été reportées », a-t-il indiqué, regrettant « les réactions très émotionnelles de l’Occident et surtout des États-Unis » à l’intervention russe en Géorgie en août. M. Lavrov n’a pas cédé d’un pouce sur la Géorgie au cours de sa rencontre avec Mme Rice. « La coopération entre les États-Unis et la Russie est fondamentale », mais Moscou considère certaines zones géographiques « comme étant de première importance », a-t-il souligné en allusion aux pays de l’ex-URSS. M. Fried a reconnu que Washington avait refusé de participer à une réunion du G8 en raison de la situation en Géorgie, où les États-Unis reprochent à la Russie de ne pas respecter le cessez-le-feu qui prévoit le retrait, d’ici au 10 octobre, des forces russes installées dans les zones adjacentes aux territoires séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie sur leurs positions antérieures au conflit. Le responsable américain a refusé de dire quand pourrait avoir lieu la prochaine réunion du groupe des huit pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie, Japon, Russie). « Nous verrons comment les Russes respectent leurs engagements », a-t-il ajouté. Des responsables américains ont menacé à plusieurs reprises récemment d’exclure la Russie du G8, mais aucune décision officielle n’a été annoncée.
Rice et Lavrov ont tenu à faire savoir que le processus de discussion à six sur le programme nucléaire était « intact ».
Au cours de leur première rencontre depuis le conflit géorgien qui a encore dégradé des relations déjà très difficiles entre la Russie et les États-Unis, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, et son homologue russe, Sergueï Lavrov,...