Beth Maryam, une étoile d’Orient en Occident

En bordure du sanctuaire de Lourdes, à quelques mètres de la porte de la prairie conduisant à la basilique, une étoile d’Orient brille depuis le 4 mai dernier : « Beth Maryam », un ancien salon de thé, « Chez Alice », devenu maison d’accueil et lieu de ressourcement. On en doit l’existence à une intuition du père Mansour Labaki qui, dans la foi, a lancé le projet d’une maison d’accueil pour orientaux. L’idée lui était venue en 2005, lors du pèlerinage annuel de l’Association libanaise des Chevaliers de l’ordre de Malte, dont il est le chapelain. Cette année-là, l’ordre avait pour invité d’honneur le patriarche Sfeir. Dans la grande basilique souterraine Pie X, au cours d’une messe célébrée par le patriarche, l’Évangile avait été chanté en arabe par le père Labaky, tandis que les paroles de consécration retentissaient en araméen. Il n’en fallait pas plus pour émouvoir les nombreux arabophones qui se trouvaient là, et prédisposer les esprits à l’idée d’une fondation où la spiritualité orientale serait chez elle à Lourdes. C’est désormais chose faite. La maison n’est pas destinée à l’hébergement des pèlerins, mais à l’accueil. Sa vocation est d’apporter la dimension spirituelle orientale aux nombreux pèlerins arabophones et amis de l’Orient venant chaque année en pèlerinage. N’oublions pas que parmi eux figure un nombre non négligeable de musulmans – et surtout de musulmanes – qui font ce pèlerinage, car la Vierge est la seule femme « pure et immaculée » dans le Coran. La maison est tenue par des laïcs consacrés au sein de l’œuvre du père Labaky, « Lo Tedhal » (Ne crains pas).