Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L’OTAN doit ménager Moscou

La crise en Géorgie, au cours de laquelle la Russie a fait de son « mauvais caractère un instrument de sa politique étrangère », n’a pas inauguré une « nouvelle guerre froide », mais seulement marqué la fin de « la phase romantique de l’ordre postguerre froide », a estimé hier l’Institut international des études stratégiques (IISS) de Londres en présentant son Strategic Survey 2008. Dès lors, l’Occident ne devrait pas répondre à « l’humeur provocatrice (de la Russie) par une forme d’autisme stratégique », a avancé John Chipman, directeur général de l’IISS, réclamant un peu de « sang-froid », d’autant plus que la Russie « est isolée même dans sa zone d’influence proclamée ». « Notre jugement est qu’il y a eu des erreurs de présentation majeures dans la politique des États-Unis et de l’OTAN envers la Russie », a-t-il expliqué, notant que ces derniers mois, Moscou avait surtout été mis devant le fait accompli, concernant l’indépendance du Kosovo, ou encore le bouclier antimissile américain en Europe de l’Est. L’IISS a ainsi plaidé pour que l’OTAN réévalue sa politique d’élargissement vers l’Est. Celle-ci « devrait être réaffirmée comme nécessaire si elle est au service des intérêts stratégiques de l’OTAN, un moyen pour une fin, pas une priorité institutionnelle en soi ». L’OTAN n’a aucun intérêt « à s’en prendre » à la Russie, dont la collaboration est attendue sur l’Afghanistan et l’Iran.
La crise en Géorgie, au cours de laquelle la Russie a fait de son « mauvais caractère un instrument de sa politique étrangère », n’a pas inauguré une « nouvelle guerre froide », mais seulement marqué la fin de « la phase romantique de l’ordre postguerre froide », a estimé hier l’Institut international des études stratégiques (IISS) de Londres en présentant son...