Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire L’AIEA accuse l’Iran de faire obstruction

Téhéran résolu à ne pas transiger sur son droit à l’enrichissement d’uranium. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) regrette l’absence de progrès dans les discussions avec Téhéran sur la véritable nature du programme nucléaire iranien et a une nouvelle fois enjoint à l’Iran de fournir toutes les informations nécessaires, selon son dernier rapport. L’AIEA « regrette de n’avoir pas pu faire de progrès substantiels sur les prétendues études (sur une éventuelle militarisation du programme nucléaire iranien) et sur les autres sujets-clés associés à ce problème qui continuent de l’inquiéter sérieusement », a indiqué l’agence onusienne dans ce rapport dont l’AFP a pu voir hier une copie. Le régime iranien est accusé depuis fin 2007 d’avoir mené des études sur une militarisation de son programme nucléaire. Ces « prétendues études » portent notamment, selon l’AIEA, sur la confection d’ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains en Iran. Lors des nombreuses négociations menées jusqu’à l’été avec l’AIEA, Téhéran a refusé de discuter de ces études qu’il a qualifiées « d’allégations sans fondement » et basées sur des renseignements « fabriqués ». Dans ce dernier rapport, qui sera discuté à partir de lundi prochain par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA réuni à Vienne, l’agence onusienne dénonce une nouvelle fois le refus de Téhéran de cesser ses activités d’enrichissement de l’uranium, malgré trois séries de sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU. « Contrairement aux décisions du Conseil de sécurité, l’Iran n’a pas suspendu ses activités liées à l’enrichissement d’uranium », avertit l’AIEA, soulignant que les experts iraniens faisaient désormais tourner près de 4 000 centrifugeuses dans le centre atomique de Natanz (centre de l’Iran). Ce chiffre avait été avancé le 29 août par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Alireza Sheikh Attar. Téhéran n’a pas tardé à répondre hier aux nouvelles demandes de l’AIEA par la voix de son ambassadeur auprès de l’agence, Ali Asghar Soltanieh : « Dire que l’Iran n’a pas exécuté la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies lui demandant de suspendre son enrichissement d’uranium n’a rien de logique », a-t-il déclaré cité par l’agence ISNA. « L’Iran ne voit aucune raison légale de le faire, et ne peut donc pas renoncer à son droit indéniable garanti par la charte de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », a-t-il ajouté. De plus, l’AIEA parle d’une autre « cascade » de 164 de ces machines d’enrichissement également en service en Iran mais qui n’a pas encore été alimentée en uranium. Toujours dans ce rapport, l’AIEA souligne que les experts nucléaires iraniens procèdent aussi à des essais de différents types de centrifugeuses plus perfectionnées dans d’autres lieux qu’à Natanz. Les États-Unis, qui ont menacé hier de nouvelles sanctions si Téhéran ne cesse pas toute activité d’enrichissement, ainsi que d’autres grandes puissances occidentales, persistent à dire que l’Iran tente de se doter de l’arme nucléaire sous couvert du développement de son programme nucléaire civil. Enfin, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, devait s’entretenir en soirée à Berlin avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki du programme nucléaire de Téhéran, selon le ministère allemand.
Téhéran résolu à ne pas transiger sur son droit à l’enrichissement d’uranium.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) regrette l’absence de progrès dans les discussions avec Téhéran sur la véritable nature du programme nucléaire iranien et a une nouvelle fois enjoint à l’Iran de fournir toutes les informations nécessaires, selon son dernier...