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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Les barrages sont plus nombreux et comptent plus d’agents qu’en période ordinaire À l’approche du ramadan, l’Algérie renforce la sécurité et appelle à l’unité

Les mesures de sécurité ont été renforcées en Algérie à l’approche du ramadan, après plusieurs attentats sanglants cet été qui pèsent sur le moral des Algériens et obligent l’État à mobiliser l’opinion pour la lutte contre « le fléau terroriste ». La sécurité a été renforcée autour et dans les villes, notamment près des bâtiments publics, cibles privilégiées des groupes armés islamistes. Les barrages de police et de gendarmerie ont été multipliés sur les routes, comme à Blida, au sud d’Alger, où les voitures sont filtrées et soumises au détecteur d’explosifs devant le siège de la 1re région militaire qui couvre la capitale. De Constantine (Est) à Oran (Ouest), les forces de l’ordre se sont déployées, multipliant les contrôles et fouillant certaines voitures ou camionnettes. Sur les axes routiers menant aux grandes villes de l’est algérien surtout, les barrages sont plus nombreux et comptent plus d’agents qu’en période ordinaire. L’est de l’Algérie a vécu ces dernières semaines des attentats sanglants, dont le plus meurtrier a fait 48 morts devant l’école de gendarmerie des Issers, à 60 km à l’est d’Alger, le 19 août. La branche d’el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué ces attentats, commis selon elle en réponse à la mort de douze de ses membres tués par l’armée dans une embuscade à Tizi Ouzou en Kabylie (Est). Les autorités algériennes avaient en effet annoncé la mort le 8 août de 12 islamistes dans une embuscade, en représailles à une attaque kamikaze contre le commissariat des renseignements généraux de Tizi Ouzou. Dimanche, dix autres islamistes armés ont été tués au cours d’une opération militaire près de Aïn Defla (ouest d’Alger). Mais parallèlement à cette lutte contre les islamistes armés et « le fléau terroriste, étranger à nos valeurs et qui n’épargne personne », selon le ministre de la Communication Abderrachid Boukerzaza, l’Algérie est décidée à poursuivre sa politique de réconciliation nationale dans le cadre de la Charte instaurée en février 2006 par le président Abdelaziz Bouteflika. Profitant de cette disposition, des milliers de membres de groupes armés se sont rendus aux forces de l’ordre, dont 2 200 ont ensuite été libérés, selon le Comité de suivi de la Charte cité par le quotidien arabophone al-Ahrar. Dix-sept mille islamistes armés ont été tués depuis le début des années 1990, et plus de 4 000 personnes sont portées disparues, selon la même source. Par ce dispositif sécuritaire aujourd’hui mis en place avant le jeûne et après les attentats-suicide – qui ont cessé depuis celui des Issers –, les autorités tentent de calmer l’inquiétude de la population. Appelée d’une part à « la mobilisation dans un front national solide » pour lutter contre le terrorisme, celle-ci préparait aussi dans une frénésie d’achats le début du ramadan et la rentrée des classes à la mi-septembre, autres sources de tension en raison de leur coût financier. Presque unanime, la presse constatait une hausse sensible des prix, surtout des biens alimentaires de base, tandis que l’État annonçait une série de mesures visant à contrôler l’inflation et tentait de rassurer les Algériens sur l’abondance de tous les produits essentiels.
Les mesures de sécurité ont été renforcées en Algérie à l’approche du ramadan, après plusieurs attentats sanglants cet été qui pèsent sur le moral des Algériens et obligent l’État à mobiliser l’opinion pour la lutte contre « le fléau terroriste ».
La sécurité a été renforcée autour et dans les villes, notamment près des bâtiments publics, cibles...