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Dopage : l’Espagne défend son image après le contrôle positif de Maria Moreno

Le contrôle positif à l’EPO de la cycliste Maria Isabel Moreno, premier cas de dopage des Jeux olympiques de Pékin, a entraîné hier la mobilisation générale des autorités sportives espagnoles qui n’ont pas peur d’assurer que les 285 rescapés de la délégation « sont propres ». Lors d’une interminable conférence de presse, le secrétaire d’État aux Sports, Jaime Lissaveztky, le président du comité olympique espagnol, Alejandro Blanco, le président de la fédération espagnole et son secrétaire général se sont appliqués à décrire la cycliste de 27 ans, qui risque deux ans de suspension, comme l’exemple type de la sportive désemparée, commettant seule l’irréparable. « Je veux savoir qui lui a mis ça dans la tête et lui a donné le produit », s’est insurgé Lissavetzky, réclamant une enquête et une « grande fermeté » dans la sanction de cet « acte lamentable ». Les responsables espagnols ont également beaucoup insisté sur les conditions du contrôle de Moreno. Immédiatement après le prélèvement, le 31 juillet au Village, la jeune femme est devenue très nerveuse, a éclaté en sanglots et demandé à pouvoir rentrer en Espagne, permission qui lui a été accordée sans que la délégation « ne soupçonne quoi que ce soit ». Dès lors, l’exclusion officielle prononcée hier matin par le Comité international olympique n’avait plus de sens. Le fait que le contrôle positif de Moreno – si la contre-expertise confirme l’analyse du A – intervienne après ceux de Moises Duenas et Manuel Beltran sur le Tour de France, également à l’EPO, n’est qu’un concours de circonstances pour Lissavetzky. « Il y a eu plus d’une vingtaine de cas positifs – tous sports confondus – juste avant les JO. Des Bulgares, des Grecs, des Russes... L’Espagne n’est pas mieux ni pire », s’est-il défendu, précisant que tous les sélectionnés olympiques avaient au minimum été contrôlés six fois lors des six derniers mois. Le sport espagnol est « un sport modèle », a-t-il encore insisté, évoquant les 6 000 contrôles annuels, les 7 millions d’euros de budget de la lutte antidopage et la « tolérance zéro » impliquée par une loi d’une « extrême fermeté ». Le cas Moreno, forcément retentissant puisqu’il est le premier des Jeux, tombe pourtant mal pour l’Espagne qui avait annoncé un peu imprudemment le 22 juillet qu’aucun dopé de Pékin ne serait espagnol. L’auteur de cette annonce hardie a répété hier que le premier scandale serait le dernier. « Il reste 285 sportifs dans la délégation espagnole et je peux affirmer qu’aucun n’est dopé », a juré le président du comité olympique Alejandro Blanco. L’Espagne pâtit depuis plusieurs années d’une réputation trouble en matière de dopage, spécialement dans le milieu du cyclisme. Les autorités sportives sont ainsi souvent accusées de ne pas faire le nécessaire pour accélérer l’instruction du dossier Puerto, et la fédération internationale (UCI) a, elle, souvent reproché aux Espagnols de faire preuve de laxisme envers leurs coureurs comme ce fut le cas avec Alejandro Valverde ou Iban Mayo, mis en cause par l’UCI mais protégés par leur fédération.
Le contrôle positif à l’EPO de la cycliste Maria Isabel Moreno, premier cas de dopage des Jeux olympiques de Pékin, a entraîné hier la mobilisation générale des autorités sportives espagnoles qui n’ont pas peur d’assurer que les 285 rescapés de la délégation « sont propres ».
Lors d’une interminable conférence de presse, le secrétaire d’État aux Sports, Jaime...