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Actualités - REPORTAGE

La communion anglicane, 77 millions de fidèles dans 160 pays

Voici quelques repères sur la communion : – Origines de l’anglicanisme : L’Église anglicane est née en Angleterre au XVIe siècle d’une scission avec l’Église catholique, après le refus du pape Clément VII d’annuler le mariage du roi Henri VIII et de Catherine d’Aragon. Henri VIII était alors devenu chef de l’Église d’Angleterre et avait fait annuler son mariage par l’archevêque de Canterbury pour pouvoir épouser Anne Boleyn. L’anglicanisme s’est propagé au XVIIe siècle avec la colonisation en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Afrique australe et aux États-Unis. – Structure de la communion anglicane : La communion anglicane revendique environ 77 millions de fidèles dans 160 pays. Elle est divisée en 38 « provinces », dirigées par autant de primats, qui regroupent chacune une région du Royaume-Uni, un pays ou plusieurs États d’une région : l’Angleterre, l’Écosse, le pays de Galles, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Kenya, l’Afrique australe, l’Asie du Sud-Est… L’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, chef spirituel de l’Église d’Angleterre, préside aussi la communion anglicane. Mais à la différence du pape, il n’a aucun pouvoir formel sur les 38 « provinces », qui sont toutes juridiquement autonomes. Église-mère de la communion, l’Église d’Angleterre compte environ 26 millions de fidèles baptisés, mais évalue à seulement 1,7 million le nombre des pratiquants. Elle a conservé un statut d’Église d’État. Le monarque britannique nomme ainsi les évêques. Vingt-six évêques siègent à la Chambre des lords. L’Église épiscopalienne, sa branche américaine, compte environ 2,5 millions de fidèles aux États-Unis qui prennent depuis plusieurs décennies des positions d’avant-garde. En 2003, elle a approuvé l’élection controversée du premier évêque ouvertement homosexuel, Gene Robinson. Deuxième en nombre de fidèles – 17,5 millions dont la grande majorité sont pratiquants – l’Église du Nigeria, avec à sa tête Peter Akinola, professe un conservatisme typique des pays du Sud. – Doctrine et points de divergence avec le catholicisme : Se voulant à mi-chemin entre catholicisme et protestantisme, l’Église anglicane ne reconnaît pas l’autorité du pape, dont elle conteste l’infaillibilité. À la différence de l’Église catholique romaine, elle permet aux prêtres de se marier et ouvre la prêtrise aux femmes. Mais la question de l’ordination des femmes évêques ou des homosexuels suscite des divisions.
Voici quelques repères sur la communion :

– Origines de l’anglicanisme :
L’Église anglicane est née en Angleterre au XVIe siècle d’une scission avec l’Église catholique, après le refus du pape Clément VII d’annuler le mariage du roi Henri VIII et de Catherine d’Aragon. Henri VIII était alors devenu chef de l’Église d’Angleterre et avait fait annuler son...