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Après Athènes, les Grecs souffrent d’une overdose olympique

Une multitude de supporteurs et une armée de critiques se préparent aux Jeux olympiques de Pékin le 8 août, mais à Athènes qui a accueilli les Jeux de 2004, l’indifférence en est à son comble. L’excitation olympique dissipée après d’énormes efforts pour réussir les Jeux d’Athènes ainsi que le petit nombre de médailles attendu à Pékin et une série de scandales de dopage révélés ces derniers mois ont contribué à saper l’intérêt des Jeux, soulignent les observateurs. « Je ne crois pas que beaucoup de Grecs connaîtraient la date du début des Jeux de Pékin si on leur demandait », affirme Thomas Gerakis de l’institut de sondage Marc SA. « Il est normal que les esprits soient moins motivés cette fois-ci ; ce ne sont pas nos Jeux (...) et les récents cas de dopage ont refroidi l’intérêt de l’opinion grecque », déclare à l’AFP Serapheim Kotrotsos, le porte-parole du comité organisateur des Jeux d’Athènes. Un autre initié des Jeux 2004 assure, sous couvert d’anonymat, que les Grecs ont connu « une overdose des Jeux » en 2004, quand l’angoisse des préparatifs de dernière minute et les chamailleries quotidiennes des organisateurs ont fait place à l’intense fierté de la réussite des Jeux et les 16 médailles grecques. « Les Grecs étaient pleins d’enthousiasme en 2004, mais quatre ans plus tard, ils ont d’autres préoccupations, comme par exemple avoir assez d’argent pour partir en vacances », a-t-il ajouté. Faibles espoirs de médailles Les ambitions grecques pour les médailles olympiques sont faibles cette année. Seuls Chrysopiyi Devetzi au triple-saut, les équipes masculines de basket-ball et de water-polo, et le judoka Ilias Iliadis ont une chance de monter sur le podium. Pendant longtemps, les supporteurs étaient habitués à récolter des médailles en athlétisme et en haltérophilie avec leur « dream team » de costauds qui ont ramené aux derniers Jeux douze médailles dont cinq en or. Mais les haltérophiles grecs sont tombés en disgrâce en avril dernier quand la quasi-totalité de l’équipe prête pour Pékin a été éliminée après un test positif à un stéroïde illégal, le Methyltrienolone. Pire encore, l’artisan du succès grec pendant des décennies, l’entraîneur Christos Iakovou, a été poursuivi comme le cerveau de l’importation de substances illégales qu’il fournissait aux athlètes. Au cours des trois derniers mois, le nageur Yannis Drymonakos et le sprinter Dimitris Regas ont aussi été testés positifs au même stéroïde, tandis qu’un boxeur grec non identifié a été écarté il a deux semaines après un test positif. L’éviction de Drymonakos, qui a battu, en mars dernier, à 24 ans, le record européen du 200 m papillon, a été un coup dur pour les espoirs grecs de médailles. Le sport grec entaché Non seulement le sport grec a été entaché par les cas récurrents de dopage, mais la chronique a été encore défrayée ce mois-ci par la saga de la sprinteuse controversée depuis les JO de 2004, Katerina Thanou, 33 ans. Suspendue pendant deux ans après les Jeux d’Athènes pour avoir manqué trois contrôles antidopage, Thanou a fait part de son intention de participer aux Jeux de Pékin après avoir été incluse dans la sélection olympique grecque à la mi-juillet. Sa décision a rouvert un débat avec le Comité international olympique, qui décidera ce week-end s’il permettra sa participation aux Jeux. Quatre ans après les Jeux, les Grecs sont aussi préoccupés par les 15 sites olympiques en béton construits pour les Jeux d’Athènes. Une partie seulement a été reconvertie en salles de sport ou de concert, la plupart des sites restant fermés en attendant la fin d’une longue procédure de concession au privé pour implanter des centres commerciaux et de loisirs.
Une multitude de supporteurs et une armée de critiques se préparent aux Jeux olympiques de Pékin le 8 août, mais à Athènes qui a accueilli les Jeux de 2004, l’indifférence en est à son comble.
L’excitation olympique dissipée après d’énormes efforts pour réussir les Jeux d’Athènes ainsi que le petit nombre de médailles attendu à Pékin et une série de scandales...