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Actualités - CHRONOLOGIE

Les avocats du Premier ministre israélien reviennent à la charge contre Morris Talansky Le témoin-clé dans l’affaire Olmert « craque » à la barre

Les avocats d’Ehud Olmert ont tenté de nouveau hier de casser le principal témoin à charge dans une affaire de corruption impliquant le Premier ministre israélien, sans être parvenus la veille à l’ébranler sérieusement. Au premier jour de la confrontation de Morris Talansky devant la justice israélienne, jeudi, les avocats de M. Olmert s’étaient attachés à souligner les incohérences dans ses dépositions, laissant entendre qu’il aurait pu dire aux enquêteurs ce qu’ils souhaitaient entendre afin d’échapper à des poursuites. Vingt-quatre heures plus tard, hier, les hommes de loi chargés de défendre M. Olmert ont pris moins de chemins détournés pour accabler M. Talansky, l’accusant d’avoir menti à la police. « Vous inventez une histoire et j’ai pitié de vous », a lancé l’un des avocats du Premier ministre, Eli Zohar. M. Talansky a répondu que son témoignage pouvait certes contenir des incohérences, « ici ou là », mais il a confirmé l’intégralité de ses révélations faites en mai dernier. L’homme d’affaires, qui est âgé de 75 ans, a dit son envie de rentrer aux États-Unis, près de sa femme, malade, et de revenir en Israël en septembre, afin de poursuivre les auditions. « Je n’ai tout simplement pas l’énergie (...) pour rester plus tard que dimanche », a-t-il dit. « Mon épouse, mes affaires sont dans un état désastreux à cause de tout cela. Je suis épuisé (...). Je n’en peux plus », a lâché M. Talansky, visiblement très éprouvé par la tournure des événements. La cour a rejeté sa requête. Les avocats du Premier ministre ont en outre ouvertement reproché au bureau du procureur d’avoir poussé le témoin à incriminer M. Olmert, en exerçant des pressions sur lui et en lui promettant qu’il ne serait pas poursuivi. Me Zohar a également tenté de faire apparaître le témoin comme sénile. « Nous, gens de vieil âge, devons admettre qu’on ne se rappelle pas et je m’attends à ce que vous admettiez cela », lui a-t-il lancé. « Talansky ne s’est pas effondré à la barre. Les espoirs nourris par les avocats de M. Olmert se sont révélés vains », estimait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, selon lequel le contre-interrogatoire pourrait même avoir un « effet boomerang » et se retourner contre le Premier ministre. Pour le chroniqueur judiciaire de la radio publique, Moshe Negbi, la « défense est piégée. Plus elle jette le discrédit sur M. Talansky et plus elle le présente comme un personnage peu crédible voire malhonnête, plus elle invite à se poser la question : “Pourquoi Olmert a-t-il fait d’un tel individu son principal bailleur de fonds pour ses campagnes électorales ?” ». En mai, M. Talansky avait laissé entendre qu’une partie des sommes remises à M. Olmert, avant qu’il ne devienne Premier ministre en 2006, avait probablement servi à financer ses goûts de luxe, notamment pour les cigares fins et les hôtels dispendieux. Le Premier ministre a nié toute malversation mais a reconnu avoir reçu des fonds destinés à financer ses campagnes électorales, notamment à la mairie de Jérusalem, en 1999 et 2003. M. Olmert est aussi éclaboussé par plusieurs affaires de corruption qui ont considérablement terni son image et amené son parti, le Kadima (centre), à convoquer des primaires en septembre en vue de sa possible succession. Dans la dernière affaire en date, qui a éclaté la semaine dernière, il est soupçonné d’escroquerie aux billets d’avion. Il aurait ainsi présenté une dizaine de factures différentes à diverses organisations de bienfaisance pour un seul et même voyage, alors qu’il était maire de Jérusalem (1996-2003), puis ministre du Commerce et de l’Industrie (2003-2006). Le procureur général, Moshe Lador, qui s’exprimait jeudi en dehors du tribunal, a déclaré que la décision sur une éventuelle inculpation de M. Olmert serait prise rapidement. Il n’a fourni aucune date. Israël annonce avoir démantelé un réseau potentiel d’el-Qaëda Le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, a annoncé hier l’arrestation de deux Arabes israéliens et de quatre résidents palestiniens de Jérusalem-Est accusés d’avoir voulu constituer un réseau local d’el-Qaëda. « Les six suspects ont été arrêtés au cours des mois de juin et juillet et ont été inculpés vendredi (hier) », a précisé un porte-parole du Shin Beth. Les deux suspects arabes israéliens, Ibrahim Nashaf (22 ans) de la localité de Taybeh (centre d’Israël) et Mohammad Nejm de la ville de Nazareth (Nord) sont des étudiants de l’Université hébraïque de Jérusalem. M. Nejm est soupçonné d’avoir scruté et photographié l’aire d’atterrissage pour hélicoptères du campus universitaire, notamment lors de la visite du président américain George W. Bush en janvier, en vue d’une éventuelle attaque à l’avenir. Selon l’acte d’accusation, les suspects, qui se retrouvaient à la mosquée d’al-Aqsa à Jérusalem-Est, récoltaient aussi des informations sur Internet sur les moyens de fabriquer des bombes. Rice prépare de nouvelles discussions israélo-palestiniennes La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, projette de réunir les négociateurs israéliens et palestiniens le 30 juillet à Washington, a annoncé le négociateur palestinien Saëb Erakat. Il a précisé que Mme Rice proposait d’organiser une réunion trilatérale avec la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, l’ancien Premier ministre Ahmad Qoreï. L’administration américaine tente de faire progresser le processus de paix israélo-palestinien avant la fin de la présidence Bush, en janvier prochain. Des initiatives sont parallèlement en cours pour tenter d’organiser la semaine prochaine un sommet entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a ajouté M. Erakat. Au département d’État américain, on refuse de confirmer la date du 30 juillet. Mais le porte-parole de Mme Rice, Sean McCormack, a indiqué que la secrétaire d’État était demandeuse de réunions de ce type. Un ex-général israélien aurait livré l’identité d’un présumé agent double Une enquête a été ouverte à l’encontre de l’ancien chef des renseignements militaires israéliens, Eli Zeira, soupçonné d’avoir révélé l’identité d’un présumé agent double, le milliardaire défunt égyptien Achraf Marwan, a-t-on appris hier de source judiciaire. L’ancien général, qui dirigeait le service des renseignements militaires durant la guerre d’octobre 1973, est soupçonné d’avoir communiqué le nom du milliardaire dans un livre et d’avoir révélé qu’il avait mis en garde Israël contre l’attaque qu’allaient lancer l’Égypte et la Syrie. Achraf Marwan, gendre du champion du panarabisme et ancien président Gamal Abdel Nasser, est mort dans des circonstances mystérieuses à Londres en juin 2007. Le milliardaire serait « tombé » du balcon de son appartement londonien.
Les avocats d’Ehud Olmert ont tenté de nouveau hier de casser le principal témoin à charge dans une affaire de corruption impliquant le Premier ministre israélien, sans être parvenus la veille à l’ébranler sérieusement.

Au premier jour de la confrontation de Morris Talansky devant la justice israélienne, jeudi, les avocats de M. Olmert s’étaient attachés à...