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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Pour l’Iran, une attaque américaine ou israélienne signifierait la guerre Téhéran qualifie de « constructive et créative » sa réponse à l’offre de coopération des grandes puissances

Trois semaines après avoir fait une nouvelle offre de coopération aux Iraniens pour débloquer le dossier nucléaire, le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, a reçu hier soir leur réponse, dont Téhéran a assuré qu’elle était « constructive et créative ». La réponse iranienne est arrivée vers 18h30 (16h30 GMT) dans les bureaux de M. Solana au siège du Conseil de l’Union européenne à Bruxelles, a indiqué la porte-parole de M. Solana, Cristina Gallach. Elle n’a rien dit sur sa teneur, qui va maintenant devoir être « étudiée et analysée » en collaboration avec les six puissances impliquées dans les discussions sur ce dossier : États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne. Selon la télévision d’État, Saïd Jalili, le principal négociateur iranien sur le nucléaire, avait indiqué un peu plus tôt que la République islamique avait « préparé et présenté une réponse à la lettre des six pays avec une vue constructive et créative, et en mettant l’accent sur les points communs ». M. Jalili n’a pas donné davantage de précisions sur le contenu de la réponse et n’a pas révélé s’il s’agissait d’un simple « oui » ou « non », ou si elle contenait quelque chose de plus vague. Il a simplement indiqué que les deux parties étaient convenues de nouveaux pourparlers d’ici à la fin du mois actuel de Tir, qui, selon le calendrier iranien, se termine dans deux semaines, selon la télévision. La remise à Bruxelles de la réponse iranienne intervient après une conversation téléphonique hier matin entre MM. Jalili et Solana, que Mme Gallach avait qualifiée de « positive et constructive ». Dans leur offre, version légèrement remaniée d’une première offre faite en juin 2006, les six puissances « reconnaissent le droit de l’Iran à développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques » et proposent notamment de garantir son approvisionnement en combustible nucléaire. Mais l’ouverture de négociations sur cette offre est conditionnée à l’abandon par l’Iran de toutes ses activités d’enrichissement d’uranium. La communauté internationale craint qu’elles n’alimentent un programme secret de fabrication de l’arme atomique. M. Solana a néanmoins laissé ouverte la possibilité d’une période de prénégociation, pendant laquelle les grandes puissances ne renforceraient pas les sanctions tandis que l’Iran ne mettrait pas en route de nouvelles centrifugeuses, selon des sources diplomatiques. Les Iraniens ayant toujours refusé jusqu’ici de suspendre l’enrichissement, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté trois résolutions assorties de sanctions les enjoignant de cesser ces activités. Un espoir de déblocage après cinq ans d’impasse sur ce dossier est néanmoins apparu mercredi avec la publication d’un texte d’Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, plaidant pour un « compromis » entre Téhéran et les autres pays sur la question nucléaire. Le diplomate en chef de l’UE Javier Solana avait réagi en espérant que cette « idée » de compromis « se concrétise » dans la réponse formelle de l’Iran. L’Iran a de son côté présenté mi-mai un ensemble de propositions pour régler les « problèmes du monde », notamment la création d’un consortium en Iran pour l’enrichissement d’uranium. Les grandes puissances ne les ont pas commentées. Les États-Unis n’excluent pas un recours à la force contre l’Iran pour résoudre le différend sur le nucléaire. Et Israël, seule puissance nucléaire du Proche-Orient selon des experts, a aussi affirmé qu’il empêcherait à n’importe quel prix l’Iran d’obtenir l’arme atomique. Le chef des gardiens de la révolution iraniens, le général Mohammad Ali Jafari, a averti qu’une attaque américaine ou israélienne contre l’un de ses sites nucléaires équivaudrait à une déclaration de guerre, a rapporté hier l’agence officielle IRNA. « La réponse de l’Iran à toute action militaire fera regretter aux agresseurs leur décision », a indiqué le général, cité par IRNA.
Trois semaines après avoir fait une nouvelle offre de coopération aux Iraniens pour débloquer le dossier nucléaire, le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, a reçu hier soir leur réponse, dont Téhéran a assuré qu’elle était « constructive et créative ».
La réponse iranienne est arrivée vers 18h30 (16h30 GMT) dans les bureaux de M. Solana au siège du Conseil de...