Rechercher
Rechercher

Actualités

Ali Ashtari aurait fourni des informations sur le programme nucléaire de Téhéran à l’État hébreu Un homme d’affaires iranien condamné à mort pour espionnage au profit d’Israël

Un homme d’affaires iranien accusé d’avoir fourni à Israël des informations sur l’armée iranienne et le programme nucléaire de Téhéran a été condamné à mort hier, à l’issue de deux jours de procès, rapporte l’agence de presse iranienne ISNA. «Ali Ashtari, accusé d’espionnage au profit de l’État sioniste et de s’être livré à des activités de renseignements pour le Mossad (les services secrets israéliens), a été condamné à mort », précise l’agence. Présenté par les médias iraniens comme le directeur d’une entreprise de matériel de communication et de sécurité qui compte le gouvernement parmi ses clients, Ali Ashtari a reconnu avoir mené des activités d’espionnage et a imploré la clémence du tribunal, ajoute ISNA. « Je présente mes excuses auprès du peuple iranien et des organisations qui ont souffert de mes activités et je demande la clémence islamique », a dit Ashtari devant le tribunal, cité par l’agence FARS. Selon cette autre agence iranienne, Ashtari, 43 ans, avait accepté des Israéliens une somme de 50 000 dollars pour faire face à des difficultés financières. Il aurait été approché par trois Israéliens, deux d’entre eux s’étant présentés sous les noms de « Jack » et de « Tony », qui prétendaient être des représentants de banques étrangères. Il les aurait ensuite rencontrés à plusieurs reprises en Thaïlande et en Turquie. Ces agents lui auraient fourni le matériel pour ses activités d’espionnage, notamment un ordinateur portable et des téléphones satellitaires, ajoute FARS. La télévision iranienne a diffusé des images du matériel qui aurait été utilisé par Ashtari. Des « dégâts irréversibles » Selon l’agence ISNA, qui cite un membre du contre-espionnage iranien, Ashtari, tout en travaillant pour le Mossad, avait des relations d’affaires avec l’Organisation iranienne de l’énergie atomique et avec « certains cercles militaires ». Avec l’aide des services israéliens, ajoute ISNA, il a fourni à plusieurs reprises aux autorités du matériel défectueux, causant dans certains cas des « dégâts irréversibles » à certains projets. Le gouvernement israélien n’a pas souhaité commenter la condamnation. Un membre du ministère israélien des Affaires étrangères avait déclaré ne pas être informé de cette affaire. La condamnation d’Ashtari intervient dans un contexte de tensions accrues entre Israël et l’Iran, en raison de la volonté prêtée à l’État hébreu de mener une opération militaire contre les installations nucléaires iraniennes. L’hypothèse d’une attaque contre l’Iran s’est renforcée depuis que le New York Times a révélé que l’aviation israélienne avait mené début juin en Méditerranée d’importantes manœuvres qui semblaient être une répétition de raid aérien. La République islamique, qui ne reconnaît pas l’État d’Israël, a affirmé à plusieurs reprises par le passé avoir démantelé des réseaux d’espionnage et a accusé les États-Unis et les « sionistes » de chercher à la déstabiliser. En 2000, dix juifs iraniens de la ville de Shiraz avaient été reconnus coupables d’espionnage au profit d’Israël, à l’issue d’un procès qui avait suscité la réprobation de la communauté internationale. Les cinq derniers condamnés ont été libérés en 2003.
Un homme d’affaires iranien accusé d’avoir fourni à Israël des informations sur l’armée iranienne et le programme nucléaire de Téhéran a été condamné à mort hier, à l’issue de deux jours de procès, rapporte l’agence de presse iranienne ISNA.
«Ali Ashtari, accusé d’espionnage au profit de l’État sioniste et de s’être livré à des activités de...