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Assad juge « positif » le climat politique au Proche-Orient Damas souhaiterait pouvoir rivaliser avec l’arsenal nucléaire israélien, déclare Moallem

Walid Moallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a déclaré hier que Damas souhaiterait pouvoir rivaliser avec l’arsenal nucléaire israélien, tout en niant les accusations américaines selon lesquelles la Syrie avait construit un réacteur atomique secret bombardé l’an dernier par l’armée israélienne. «La Syrie n’aurait pas autorisé la venue d’inspecteurs si elle développait un programme (nucléaire) aussi secret », a affirmé le ministre à la presse à l’issue d’un entretien avec son homologue norvégien, Jonas Gahr Stoere. « En tant que simple citoyen, je voudrais bien que la Syrie dispose d’un tel programme pour la bonne raison qu’Israël est si avancé en matière de fabrication de bombes atomiques », a expliqué Moallem. Il s’agit des premiers commentaires officiels syriens depuis la visite, la semaine dernière dans le désert syrien, d’une équipe d’inspection de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Damas a accusé Washington d’avoir aidé l’aviation israélienne à détruire le 6 septembre le site d’al-Kibar abritant un réacteur construit, selon les Américains, avec l’aide de la Corée du Nord. La semaine dernière, les enquêteurs de l’AIEA ont passé quatre jours en Syrie pour examiner les installations détruites. Ils se sont déclarés satisfaits de leur mission, tout en faisant savoir que de nouvelles inspections étaient nécessaires. Leur rapport devrait être présenté lors de la prochaine réunion, en septembre, du conseil des gouverneurs de l’AIEA, dont le siège est à Vienne. Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a qualifié hier de « positif » le climat politique au Proche-Orient et appelé l’Union européenne à s’impliquer davantage dans le processus de paix israélo-arabe. « Le climat politique dans la région est positif en général et il faut donner un nouveau souffle aux différents processus politiques qui avancent dans la bonne direction actuellement », a déclaré Bachar el-Assad, cité par l’agence officielle SANA. Il a appelé l’Europe à « réactiver son rôle dans la région, notamment dans le processus de paix » israélo-arabe et au renforcement des relations syro-européennes. Après un gel de huit ans, Israël et la Syrie ont annoncé le 21 mai avoir engagé des négociations de paix par l’intermédiaire de la Turquie. Damas exige la restitution totale du plateau du Golan, occupé par l’État hébreu depuis 1967. Par ailleurs, Israël et le Hamas observent une trêve fragile des violences dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste. Roquette Dans ce contexte, une roquette tirée de la bande de Gaza s’est abattue hier soir sur le sud d’Israël. Bachar el-Assad a d’autre part souligné « l’importance de réaliser l’unité des rangs palestiniens » afin de sortir de l’impasse dans les territoires palestiniens. Il a aussi renouvelé son soutien à l’accord interlibanais de Doha signé le 21 mai et à la formation d’un gouvernement d’union nationale à Beyrouth, qui n’a toutefois pas encore abouti. Il a notamment exprimé le soutien de son pays au processus politique en cours en Irak « qui doit inclure toutes les composantes du peuple irakien et doit s’accompagner de l’établissement d’un calendrier pour le retrait de toutes les forces étrangères de ce pays ». Le ministre norvégien des Affaires étrangères, cité par SANA, a pour sa part « rendu hommage au rôle positif et aux efforts déployés par la Syrie pour trouver des solutions aux crises que traverse le Moyen-Orient ».
Walid Moallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a déclaré hier que Damas souhaiterait pouvoir rivaliser avec l’arsenal nucléaire israélien, tout en niant les accusations américaines selon lesquelles la Syrie avait construit un réacteur atomique secret bombardé l’an dernier par l’armée israélienne.
«La Syrie n’aurait pas autorisé la venue d’inspecteurs si...