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Le taux d’occupation des hôpitaux publics ne dépasse pas les 56 % Un million et demi de Libanais n’ont pas de couverture de santé

En ce qui concerne la santé, le rapport du ministère des Finances épingle « la multiplicité des protagonistes qui entrave l’efficacité des services de santé et alourdit leurs coûts ». En effet, plusieurs institutions étatiques sont chargées de fournir la couverture à la population : la Caisse nationale de la Sécurité sociale, la Coopérative des fonctionnaires, les Caisses de la Sûreté de l’État, de l’armée, des FSI et de la Sûreté générale, et les Caisses corporatistes (juges, parlementaires, professeurs des universités, etc.). Selon l’étude, cette « fragmentation du financement des services de santé » a engendré l’apparition de « disparités des critères d’éligibilité et la superposition des couvertures fournies par les différents organismes », sans parler de la multiplication des charges de l’État, et des risques de gaspillage, voire de corruption. Or le rapport met en exergue deux exemples de l’inefficacité du système de santé publique au Liban. En premier, en dépit de l’existence d’un grand nombre d’assureurs publics, près d’un million et demi d’habitants sont dépourvus de la moindre forme de couverture de santé. Ces personnes n’ont d’autres choix que de s’adresser à l’assureur de dernier ressort qu’est le ministère de la Santé. De plus, selon le ministère des Finances, l’État offre des prestations d’hospitalisation dans 29 institutions publiques et 145 établissements privés. Sachant que le ministère de la Santé consacre quelque 69 % de son budget à la couverture des frais d’hospitalisation, le Trésor débourse 239 milliards de livres par an pour couvrir les frais d’hospitalisation de quelque 50 000 patients accueillis par des institutions privées, tandis que les hôpitaux publics ne reçoivent, en moyenne, que 34 000 patients par an, avec un taux d’occupation qui ne dépasse pas les 56 %. Le gaspillage des fonds publics résulte alors du fait que le Trésor assume les frais de développement et d’entretien des hôpitaux publics, pour encourager ensuite la clientèle potentielle de ces derniers à fréquenter les établissements privés. Afin de traiter ce problème, le ministre Azour estime que « le Liban devrait mettre en place une couverture médicale uniforme, généralisée à l’ensemble de la population, tout en réformant le système de financement des prestations de santé ». Pour Jihad Azour, l’État doit révolutionner son rôle dans ce domaine. « Vu que la facture de santé du pays s’est alourdi au cours des dernières années sans raisons apparentes, l’accélération de la réforme de la Caisse nationale de Sécurité sociale doit devenir une priorité nationale », ajoute-t-il.
En ce qui concerne la santé, le rapport du ministère des Finances épingle « la multiplicité des protagonistes qui entrave l’efficacité des services de santé et alourdit leurs coûts ». En effet, plusieurs institutions étatiques sont chargées de fournir la couverture à la population : la Caisse nationale de la Sécurité sociale, la Coopérative des fonctionnaires, les...