Espagne Rajoy liquide la période Aznar sans régler la crise de la droite

Confirmé à la tête de la droite espagnole, Mariano Rajoy a liquidé la période Aznar ce week-end, à Valence, au XVIe congrès du Parti populaire (PP), consacrant un virage tactique « au centre » qui alimente la grogne persistante de ses détracteurs. Tirant les leçons de sa deuxième défaite contre José Luis Rodriguez Zapatero aux élections de mars, M. Rajoy a prôné une droite plus « modérée » et ouverte au dialogue, en phase avec l’évolution de la société espagnole et de ses « préoccupations réelles » : crise économique, logement, chômage, immigration. Il a exhorté le PP à batailler de façon moins doctrinaire et « monothématique » pour ses « valeurs morales », comme la défense de l’unité de l’Espagne contre les souverainistes basques et catalans. Le virage imposé par M. Rajoy suscite toutefois de vives résistances. Il avait promis de former une équipe dirigeante « intégratrice » afin de cicatriser la crise interne du PP, mais il a systématiquement écarté des organes dirigeants du parti tous ceux qui l’avaient critiqué. Toutefois, M. Rajoy est encore loin d’être assuré d’être à nouveau le chef de file du PP pour la conquête du pouvoir en 2012. Assaut de clandestins africains sur un poste-frontière à Melilla Entre 60 et 70 immigrants clandestins africains ont pris d’assaut hier un poste-frontière de l’enclave espagnole de Melilla (sur la côte marocaine) pour tenter d’entrer en Espagne, qui fait face depuis quelques jours à une nouvelle vague d’immigration clandestine. Selon la radio publique espagnole, les immigrants étaient munis de pierres et de bâtons. Les autorités sont en train de rechercher dans Melilla ceux qui ont réussi à passer et la « situation est tout à fait normale sur la frontière », a indiqué la préfecture de Melilla. Il s’agit du premier assaut massif d’immigrants africains sur Melilla depuis 2006. Par ailleurs, une centaine d’Africains à bord de deux embarcations de fortune ont été interceptés en Méditerranée, au large de la côte andalouse, entre samedi et hier.