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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef de l’État américain fait étape chez son « ami » Nicolas Sarkozy Bush encense la France et appelle l’UE à faire plus en Afghanistan et en Irak

Le président américain, George W. Bush, a exalté hier à Paris l’amitié avec la France et demandé à l’Europe de faire plus, aux côtés des États-Unis, pour l’Afghanistan et l’Irak. M. Bush, qui accomplit une tournée d’adieux en Europe, fait étape durant deux jours chez son « ami » Nicolas Sarkozy en compagnie de épouse, Laura. À six mois de son départ de la Maison-Blanche, il a célébré l’amitié franco-américaine en termes dithyrambiques au siège de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques. Plaisantant sur le fait que ses cheveux étaient « devenus beaucoup plus gris » depuis son dernier voyage en France, il y a quatre ans, il a ajouté : « Ce qui n’a pas changé, c’est l’amitié entre l’Amérique et la France. » « La France a été la première amie des États-Unis et au cours des siècles nos nations sont restées unies lors des moments-clés », les deux guerres mondiales, la guerre froide et le 11-Septembre, a souligné M. Bush. « L’histoire récente a prouvé qu’aucun désaccord ne peut entamer les liens profonds qui existent entre nos nations », a-t-il ajouté. L’arrivée au pouvoir de M. Sarkozy a permis de rétablir un climat de confiance entre Paris et Washington, après des années de tensions dues à l’opposition résolue de Jacques Chirac à la guerre américaine en Irak en 2003. M. Bush a aussi estimé que les relations n’avaient « jamais été aussi larges et dynamiques » entre les États-Unis et l’Europe, qui est un « continent puissant et déterminé ». Mais au moment où M. Bush faisait cette remarque, l’Europe des 27 se trouvait plongée dans une nouvelle crise institutionnelle avec l’annonce du rejet irlandais par référendum du Traité européen. M. Bush a appelé les pays européens à faire plus pour l’Irak, ainsi que pour l’Afghanistan, pour que ce pays ne « redevienne jamais un sanctuaire pour le terrorisme », en se félicitant de l’engagement français d’envoyer des renforts. Dans la soirée, un millier de manifestants, à l’appel du Parti communiste et de l’extrême gauche notamment, ont manifesté dans le centre de Paris, aux cris notamment de « Bush Go Home ! » ou de « Bush assassin, Sarko complice ! ». Le couple Bush est arrivé en début de soirée à l’Élysée pour un dîner privé avec M. et Mme Sarkozy. M. Bush retournera à la présidence ce matin pour un entretien avec son homologue français. Les deux dirigeants devraient évoquer les grands dossiers de l’heure, sur lesquels ils affichent une large identité de vues : l’Afghanistan, le nucléaire iranien, le Proche-Orient ou la flambée du pétrole. L’ouverture récente de Paris en direction de la Syrie suscite, en revanche, les réserves de Washington. Mais au-delà des relations personnelles entre les deux dirigeants, Paris évoque aussi la nécessité de rénover la relation entre l’Europe et les États-Unis pour la placer sur « un pied d’égalité ». L’opinion française a, elle aussi, déjà anticipé un changement à la Maison-Blanche. Selon une enquête diffusée jeudi et réalisée dans 24 pays, la France est l’un des pays les plus confiants (64 %) dans ce changement. Le candidat démocrate, Barack Obama, obtient 84 % d’opinions favorables en France.
Le président américain, George W. Bush, a exalté hier à Paris l’amitié avec la France et demandé à l’Europe de faire plus, aux côtés des États-Unis, pour l’Afghanistan et l’Irak.

M. Bush, qui accomplit une tournée d’adieux en Europe, fait étape durant deux jours chez son « ami » Nicolas Sarkozy en compagnie de épouse, Laura. À six mois de son départ de la...