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Football - Les joueurs retenus donnent leurs impressions sur leurs camarades exclus France : se servir du départ des sept

Les joueurs de l’équipe de France savent que l’exclusion des sept joueurs a été un élément fondateur pour l’Euro : « La journée où les sept sont partis, il ne faudra pas l’oublier », prévient Lassana Diarra, tandis que Jean-Alain Boumsong ajoute qu’« il faut se servir de ça ». « Ceux qui sont là ne doivent pas se dire tout est bon », recommande Boumsong, resté dans la liste finale des 23. « Tous ceux qui sont là se doivent d’être meilleurs, poursuit le défenseur central de Lyon. Ce départ, ça a été une petite cassure, c’était difficile, mais il faut se servir de ça. Quand un joueur aura des états d’âme parce qu’il ne joue pas, il devra garder ça pour lui, en pensant à ceux qui sont partis. » « La journée où les sept sont partis, il ne faudra pas l’oublier, acquiesce Lassana Diarra. On va pouvoir travailler plus sereinement, mais on ne sait pas ce qui peut se passer d’ici l’Euro. Il faut rester concentré. » L’émotion du départ des sept est encore là. « C’était dur pour tout le monde, on était pas mal à avoir les boules », confie Jérémy Toulalan. Le souvenir de cette journée et la manière de procéder du sélectionneur – Raymond Domenech frappant à la porte de la chambre de ceux qui allaient être écartés avant d’entrer et de leur expliquer pourquoi – n’est pas près de se dissiper. « On a quand même cogné à ma porte, à 13h42 ! » « J’ai entendu les portes frapper, raconte Toulalan. On n’est jamais sûr. On avait un peu de pression. On est content d’être resté et malheureux pour les autres. » « Moi, j’étais tranquille, je me suis dit : Si je suis dans les sept, ainsi soit-il, indique Boumsong. Quand on est remonté dans nos chambres, j’avais mis un disque de musique classique. Je n’ai pas paniqué. » La « tranquillité » de Boumsong était quand même toute relative : « Ça a quand même cogné à ma porte, à 13h42 ! » « C’était Hatem (Ben Arfa), j’ai une bonne relation avec lui, qui venait me dire au revoir car il n’était pas conservé », révèle le défenseur lyonnais. « Hatem, c’est un joueur que j’aime beaucoup, très talentueux, poursuit-il. Bien sûr, il était déçu. Je lui ai dit qu’il fallait qu’il accepte cette décision, qu’il ne se laisse pas miner par ça, qu’il apprenne de ça. » Ceux qui sont restés ont géré différemment le départ des exclus. « Je ne suis pas allé en bas (où les exclus étaient rassemblés avant de partir en voiture pour rejoindre un hélicoptère) », explique ainsi Toulalan, qui connaissait bien un des exclus, Mickaël Landreau, qui avait été son gardien à Nantes. « Ils vont rebondir » « C’est un moment difficile pour moi et pour les autres, ajoute le milieu de l’OL. Moi, je n’aurais pas voulu qu’il y ait du monde (si cela l’avait concerné). Dans ces moments-là, on ne sait pas quoi dire et les joueurs n’ont pas envie d’entendre quoi que ce soit. » « J’ai parlé avec tout le monde, plus avec Alou (Diarra, un des exclus), rapporte l’autre Diarra, Lassana. Il est un peu déçu, c’est normal, mais ils ont compris, ce sont des footballeurs. Ce qui est vrai aujourd’hui ne l’est pas forcément demain. Ils vont rebondir. » « En arrivant au stage, j’étais tranquille, poursuit le Diarra de Portsmouth. Je ne me prends pas la tête. Après, il y a des choix à faire. C’est la loi du sport. Il faut l’accepter. Il faut penser à eux. » « Il y avait un peu d’émotion, mais c’était professionnel, assure encore ce clone de Claude Makelele. On est des hommes et le football, c’est comme ça, il y a des choix comme en club. » « On ne s’est pas spécialement réunis entre ceux qui restaient, précise Boumsong. Il n’y avait pas besoin de ça pour comprendre la joie ou la peine dans le groupe. » « On est 23, mais je sais qu’on va débuter cet Euro à 30, en pensant aux 7 qui sont partis », conclut le défenseur de l’OL.
Les joueurs de l’équipe de France savent que l’exclusion des sept joueurs a été un élément fondateur pour l’Euro : « La journée où les sept sont partis, il ne faudra pas l’oublier », prévient Lassana Diarra, tandis que Jean-Alain Boumsong ajoute qu’« il faut se servir de ça ».
« Ceux qui sont là ne doivent pas se dire tout est bon », recommande...