La France veut franchir l’Équateur et réduire la liste

L’équipe de France affronte ce soir à Grenoble l’Équateur pour son premier match de préparation à l’Euro 2008, avec, au-delà du résultat anecdotique, quelques indications sur la forme de certains et la perspective d’un groupe qui doit être réduit de 30 à 23 joueurs. Un match décisif pour des joueurs en balance ? « Non, pas décisif », a déjà répondu Domenech le 18 mai, quand il a dévoilé sa liste de 30, avant de préciser : « Le match contre l’Équateur sera un test d’état physique, pour voir ceux qui sont, non pas en grande forme, mais en bon état. » Comment va se passer le départ des sept écartés ? Les modalités ne sont pas encore connues en détail. Pour l’instant, cette cruelle séparation est toujours prévue mercredi matin après le décrassage des Bleus, qui reviennent à Tignes dans la nuit après leur match à Grenoble. Qui seront les sept ? Depuis le Mondial 2006 et le parcours des qualifications de l’Euro, Domenech dispose d’un groupe solide aux contours bien définis. Il ne devrait pas y avoir de grosses surprises parmi les joueurs qui resteront en France. Mandanda, Gomis, Alou Diarra, Flamini, Ben Arfa pourraient faire partie des exclus. Ils devraient être accompagnés par deux défenseurs centraux à choisir entre Squillaci, Boumsong et Mexès. Quelle équipe à Grenoble ? La composition de l’équipe ne sera sans doute pas très significative. Des impératifs de récupération vont en effet peser sur les choix de Raymond Domenech, qui n’a retrouvé que dimanche des joueurs encore en compétition samedi soir. La Coupe d’Italie a vu s’affronter Vieira et Mexès, ce dernier a d’ailleurs été touché au genou droit et a été ménagé dimanche. En Coupe de France, sur les huit Lyonnais convoqués chez les Bleus, les joueurs de champ titulaires au Stade de France (Boumsong, Squillaci, Govou, Toulalan, Benzema) devront peut-être souffler. Même chose pour les quatre finalistes de la Ligue des champions mercredi dernier à Moscou, Evra, Anelka, Malouda et surtout Makelele, qui a suivi des séances à la carte ces derniers jours à Tignes. Quels enseignements à tirer du match contre l’Équateur ? « Le but des trois matches de préparation, ce sera la même chose qu’avant le Mondial, s’appuyer sur la solidité de l’organisation de l’équipe », a expliqué Domenech la semaine passée à Clairefontaine. Y aura-t-il une équipe-type dans ces trois matches ? « Il faut mettre tout le monde à niveau pour le 9 juin, premier match à l’Euro. Il y aura forcément des séquences sur une mi-temps, ou une fin de match, qui se rapprocheront de ce que je veux pour le 9 juin. » Pourquoi trois adversaires sud-américains ? Après l’Équateur, la France rencontre le Paraguay (Toulouse) et la Colombie (Stade de France). Domenech a livré son analyse à Clairefontaine : « J’aime bien les Sud-Américains, ils savent vous endormir, tranquillement, et demandent des efforts de concentration et une capacité à élever le jeu. Si on joue à leur rythme, ils nous endorment. On a l’impression qu’ils marchent, mais ils sont déjà devant le but. C’est assez particulier. Ça demande beaucoup de concentration de jouer contre eux. » Les Bleus doivent-ils craindre le jeu rugueux des Sud-Américains ? « Les Sud-Américains sont physiques, ils mettent des coups, mais ils sont techniques aussi, a commenté Eric Abidal. La blessure, on n’est jamais à l’abri. “Djib” (Cissé) s’est blessé contre la Chine (au dernier match de préparation avant le Mondial 2006), mais les Chinois ne sont pas si violents que ça. »