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Koweït Les divergences de la famille princière al-Sabah, thème fort de la campagne législative

Les divergences au sein de la famille princière des al-Sabah se sont imposées comme l’un des thèmes forts de la campagne pour les législatives de samedi au Koweït, qui a été écourtée par la mort d’un ancien émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah. Mais malgré les critiques sans précédent contre les al-Sabah, accusés de tous les maux du pays, aucun des candidats n’a mis ouvertement en cause la légitimité de la famille qui règne sur le pays depuis 250 ans. « Le principal problème de la vie politique, ce sont les disputes au sein de la famille » régnante, a déclaré cette semaine un candidat islamiste, Khaled Sultan, devant ses partisans, avant l’interruption de la campagne. Le décès mardi de cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, l’un des piliers du Koweït moderne, même s’il n’a régné que neuf jours, a immédiatement stoppé la campagne à travers le pays où les tentes dressées pour les joutes oratoires ont été désertées. « C’est un problème qui doit être réglé et la solution est entre les seules mains de l’émir », cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, a renchéri ce candidat. Ce député n’était pas le seul à parler ouvertement de luttes, divergences et différends parmi les al-Sabah. D’autres candidats de tendance libérale ou des indépendants ont rendu les membres de la famille directement responsables de la crise qui a conduit l’émir à dissoudre le Parlement en mars dernier. « Le Koweït paye le prix de ces disputes. Personne ne peut mettre en doute notre loyauté aux al-Sabah, mais leurs différends ne peuvent plus continuer car ils affectent la vie politique et le Parlement », a ainsi souligné le député libéral Mohammed al-Sager. Tous ceux qui critiquent la famille princière assurent vouloir l’inciter à s’unir pour conduire le Koweït vers plus de prospérité, sans plus. « Ils (les membres de la famille) doivent savoir que tout le peuple koweïtien tient à eux », a souligné le candidat indépendant Marzouk al-Ghanem. En janvier 2006, la famille princière s’était déchirée sur la succession de l’ancien émir, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, comme elle ne l’a jamais fait pendant un siècle. Son successeur, cheikh Saad, qui vient de décéder, amoindri par la maladie n’a régné que neuf jours avant d’être écarté pour sénilité par le Parlement. La famille princière peut se targuer d’être plus tolérante à la critique que ses consœurs du Golfe, de donner à la presse une bonne marge de liberté et de n’enfermer aucun prisonnier d’opinion. Mais les émirs ont procédé à la dissolution du Parlement à cinq fois en trois décennies et n’ont convoqué qu’à trois reprises des élections comme le prévoit la Constitution. Deux de ces dissolutions ont été provoquées par des bras de fer entre les Parlements et les gouvernements, mais des députés estiment que ces crises avaient été alimentées par la famille princière. « C’était des luttes entre des membres de la famille qui ont été transposées au Parlement », a affirmé l’un des candidats, l’ancien ministre Abdelmohsen al-Mudej. Les appels se font plus pressants au sein de la classe politique pour des réformes en profondeur, incluant la légalisation de partis politiques et la nomination d’un Premier ministre en dehors de la famille princière. Outre ce poste, les al-Sabah concentrent entre leurs mains les principaux postes gouvernementaux, tels ceux de souveraineté.
Les divergences au sein de la famille princière des al-Sabah se sont imposées comme l’un des thèmes forts de la campagne pour les législatives de samedi au Koweït, qui a été écourtée par la mort d’un ancien émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah.
Mais malgré les critiques sans précédent contre les al-Sabah, accusés de tous les maux du pays, aucun des candidats n’a...