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Mise en garde sadriste contre la rupture de la trêve à Sadr City Maliki propose une amnistie et des récompenses pour désarmer el-Qaëda à Mossoul

Le gouvernement irakien a offert des récompenses et une amnistie hier à ceux qui livreraient leurs armes moyennes et lourdes dans la région de Mossoul (Nord), dernier repaire d’el-Qaëda en Irak. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui supervise une opération lancée mercredi contre les affiliés de la mouvance extrémiste, a indiqué que l’offre était valable pendant dix jours. Elle couvre la province de Ninive, dont la capitale Mossoul est considérée par le commandement américain en Irak comme l’épicentre de l’action des émules d’Oussama Ben Laden, chassés en 2007 de Bagdad et de l’ouest du pays. « Cette mesure doit permettre la remise des armes lourdes et moyennes en échange d’argent pendant toute la période de l’amnistie », indique un communiqué du Premier ministre. L’amnistie concerne les « personnes qui ont pris les armes contre l’État, mais n’ont pas attaqué les civils et dont les mains ne sont pas tachées de sang », indique encore le communiqué. M. Maliki s’est rendu mercredi à Mossoul pour superviser l’opération « la Mère des deux printemps », lancée avec le soutien de l’armée américaine qui apporte une aide logistique et dans le domaine du renseignement. Selon le général Mohammad al-Askari, porte-parole du ministère de la Défense, le « plan du Premier ministre prévoit de faire de Mossoul une ville démilitarisée ». Il a précisé à l’AFP que « chaque maison de Mossoul n’a le droit d’avoir qu’une arme légère, un pistolet ou un fusil ». Pour le moment le déploiement de forces de sécurité irakiennes à Mossoul, qui compte plus de 1,5 million d’habitants sunnites, chiites, chrétiens et kurdes, n’a donné lieu à aucun combat. Depuis mercredi, M. Maliki a multiplié les rencontres avec des chefs tribaux et dirigeants de communautés religieuses dans cette province. Hier, devant une délégation de chrétiens d’Irak, il les a pressés d’encourager leurs fils de s’enrôler dans l’armée. « Le Premier ministre a demandé aux fils de la communauté chrétienne à s’enrôler dans l’armée pour défendre leur patrie et à ne pas céder aux menaces et au chantage », selon un communiqué officiel. Parallèlement, le mouvement sadriste a prévenu hier que l’accord récent pour ramener le calme dans son bastion de Bagdad après des combats meurtriers risquait d’être rompu si l’armée américaine y poursuivait ses opérations. Des émissaires du chef chiite radical Moqtada Sadr sont arrivés hier à Sadr City, vaste quartier du nord-est de la capitale irakienne, théâtre depuis la fin mars de violents combats entre des miliciens chiites et des forces américaines. « Nous avons beaucoup à faire pour que la trêve résiste », a assuré un membre de cette délégation, Mohannad al-Gharraoui, à l’AFP. Il a dénoncé les « violations américaines qui se poursuivent et préviennent l’instauration de la confiance entre la population et les forces de sécurité irakiennes ». Enfin, deux diplomates iraniens ont été blessés avec deux de leurs gardes dans une attaque menée jeudi contre leur convoi par des hommes armés à Bagdad, a annoncé hier l’ambassade d’Iran.
Le gouvernement irakien a offert des récompenses et une amnistie hier à ceux qui livreraient leurs armes moyennes et lourdes dans la région de Mossoul (Nord), dernier repaire d’el-Qaëda en Irak.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui supervise une opération lancée mercredi contre les affiliés de la mouvance extrémiste, a indiqué que l’offre était valable...