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Voile - Transat AG2R Pellecuer-Mouren, vainqueurs tendance épicurienne

Laurent Pellecuer et Jean-Paul Mouren, qui ont remporté hier à Gustavia (Saint-Barthélemy) la 9e édition de la Transat AG2R, sont des marins « tendance épicurienne », goûtant sans retenue le plaisir de la navigation et de la convivialité. « Je n’ai pas souvent gagné. On pistait ce truc depuis longtemps. On y avait bien réfléchi, après il fallait s’y tenir, et ce n’était pas évident de persévérer, à descendre dans le Sud, après la porte de Porto Santo », a lâché Jean-Paul Mouren pour exprimer sa satisfaction. Ce « truc », c’était d’aller chercher l’alizé, qu’ils avaient détecté sur des fichiers météo à hauteur de la Mauritanie. Auparavant, les deux compères avaient préparé leur course avec Kito de Pavant (vainqueur en 2006 avec l’italien Pietro d’Ali), lui aussi membre du pôle course au large de la Méditerranée. « Kito nous avait aidés pour le routage avant le départ, il avait vu juste jusqu’au Portugal, après il nous a dit “débrouillez-vous”. Nous l’avons eu au téléphone dans l’alizé, il nous a dit “c’est pas compliqué : tu vas là où il y a du vent”. » « C’est vrai qu’on a douté un peu. À un moment, nous avons fait un peu d’ouest et finalement, après avoir réfléchi, nous sommes repartis sur notre première idée », a expliqué Pellecuer. Ils n’ont donc pas suivi les « Bretons de Panurge », leurs camarades, du pôle course au large de Port-la-Forêt emmenés par Nicolas Troussel et Christopher Pratt (Financo) sur l’option nord. Résultat, « cirés et près » pour les « Bretons de Panurge » et « t-shirt et spi » pour les Sudistes. « Métier, plaisir et passion » Au départ de Concarneau, le 20 avril, bien peu d’observateurs accordaient une chance de podium au duo, même si Mouren, le doyen de la course (55 ans), et Pellecuer (34 ans) jouissent d’une certaine considération au sein de la classe Figaro. À l’escale, faute d’argent, chacun dort plus souvent dans son bateau ou dans le « camion » d’assistance qu’à l’hôtel. Côté navigation, ils préfèrent filer avec l’alizé, quitte à faire beaucoup plus de route, qu’entreprendre de fastidieuses remontées au vent. Ils restent d’une certaine façon des aristocrates de la voile. La classe Figaro (10,10 m) semble leur convenir à merveille ; des bateaux capables de traverser l’Atlantique avec un confort légèrement supérieur à ceux de la classe mini (6,50 m), en alliant, selon la formule de Pellecuer, « métier, plaisir et passion ». En plus, ils goûtent sans modération les escales, où il fait bon retrouver dans les tavernes les adversaires de la mer mais avec pour chacun des anecdotes toujours plus savoureuses les unes que les autres. Mouren et Pellecuer ont enterré leur plan de carrière depuis longtemps au profit de la qualité de vie. Cette victoire largement méritée leur vaudra désormais une autre considération et encore plus pour le pôle méditerranéen de course au large, qui pour la deuxième fois d’affilée a remporté, par ses marins interposés, la Transat AG2R. Ronan Guérin et Luc Poupon (Solar Inox) ont pris la deuxième place avec 4 h 31 min et 9 sec de retard sur les vainqueurs, devançant d’une vingtaine de minutes Eric Péron et Miguel Danet (Concarneau-Saint Barth), 3e.
Laurent Pellecuer et Jean-Paul Mouren, qui ont remporté hier à Gustavia (Saint-Barthélemy) la 9e édition de la Transat AG2R, sont des marins « tendance épicurienne », goûtant sans retenue le plaisir de la navigation et de la convivialité.
« Je n’ai pas souvent gagné. On pistait ce truc depuis longtemps. On y avait bien réfléchi, après il fallait s’y tenir, et ce...