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EXPOSITION - À l’ALBA, jusqu’au 16 mai « En verre et pour l’émotion » de Maya Husseini-Ayoub

En matière de travail du verre, Maya Husseini-Ayoub a, en l’espace d’une douzaine d’années, presque tout expérimenté. De l’art du vitrail à celui des « bijoux en pierres de verre », en passant par la création d’objets utilitaires et de pièces mobilières décoratives, la fusion et le thermoformage lui ont livré quasiment tous leurs secrets. Enfin, si tant est que l’on puisse maîtriser les « affinités électives » du feu et de ses techniques artistiques, aux résultats toujours surprenants et aléatoires. Mais c’est justement cette part d’imprévu, de surprise, d’inattendu qui stimule la créativité de ce maître verrier en jupon. Une créativité féconde, à en juger par la foule de personnages-sculptures en fusion de verre qui peuplent la salle polyvalente de l’ALBA, où Maya Husseini-Ayoub expose ses œuvres récentes jusqu’au 16 mai. Derniers-nés de son travail de recherches et d’expérimentations, trois séries de personnages tout droit sortis de son imagination se dressent, silhouettes rectilignes et verticales (à la hauteur variant de 35 cm à 1m 20), sur des socles en verre lamellé et grugé, ou en laiton. Une assemblée répartie sur trois « congrégations ». Celles des créatures naïves, des figures folkloriques et des personnages en mouvement. Les premières, d’allure totémique, représentent des fillettes aux traits incisés dans une sorte de superposition de feuilles de verre monochromes et mates. Bleu, brun ou vert profond, des sculptures de verre de style néoprimitif qui jouent sur les contrastes de légèreté et d’opacité. Les secondes, aux formes plus sinueuses, évoquent des babouchkas, des paysans libanais en « cherwal » et à moustache recourbée, ou encore des paysannes en tablier et fichu… Élaborés par fusion (à une température variant entre 750 et 850°C) de plaques de verre transparentes de différentes couleurs, ces personnages folkloriques s’habillent de couleurs changeantes en fonction de la lumière. Personnages en mouvement Mais c’est dans la troisième série, celle des personnages en mouvement, que Maya Husseini a déployé tout son savoir-faire artistique. Car dans l’élaboration de ces pièces, plus grandes que les autres, cette diplômée en études supérieures d’arts plastiques de l’ALBA, qui a enseigné durant quatre ans l’anatomie dans cette même académie, a repris ses crayons de dessin pour croquer sur maquette grandeur nature des corps aux muscles tendus par l’action. Jambe et bras levés pour une silhouette qui s’élance, bras enroulés à la taille pour un couple d’amoureux, ou encore un magnifique entrelacement de corps qui culbutent… Traduits dans le verre, ces détails de l’anatomie qui figurent le mouvement sont travaillés par superposition et juxtaposition de plaques de verre de différentes épaisseurs qu’elle peint de tonalités contrastées avant de les enfourner. Et de découvrir, à leur sortie de cuisson, l’imprévisible réaction des matières et des couleurs… Et puis, ponctuant cette foule d’hommes et de femmes de verre, des visages, tracés en relief granulé dans de larges plats de verre, offrent une variation colorée de têtes de lune ou de têtes carrées. Là aussi, des pièces pleines de fantaisie. Et qui, comme l’indique éloquemment l’intitulé de l’exposition, « En verre et pour l’émotion », reflètent avec brio les fragiles accords de lumière et de couleurs… Zéna ZALZAL Jusqu’au 16 mai (sauf les samedis et dimanches), à l’ALBA (Sin el-Fil). Horaires d’ouverture : de 10h00 à 19h00.
En matière de travail du verre, Maya Husseini-Ayoub a, en l’espace d’une douzaine d’années, presque tout expérimenté. De l’art du vitrail à celui des « bijoux en pierres de verre », en passant par la création d’objets utilitaires et de pièces mobilières décoratives, la fusion et le thermoformage lui ont livré quasiment tous leurs secrets. Enfin, si tant est que...