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Actualités - CHRONOLOGIE

Des victimes, des dégâts importants, des agressions contre les médias du Futur Impasse politique et insécurité : la victoire à la Pyrrhus du Hezbollah

Pour le 14 Mars, l’armement de la Résistance a perdu sa légitimité Des mesures internationales envisagées contre le parti et ses alliés régionaux L’offensive lancée par les miliciens du Hezbollah et d’Amal pour prendre le contrôle de Beyrouth-Ouest a fait revivre aux habitants de ce secteur de la capitale les pires moments de l’invasion israélienne de 1982 ou des combats intermiliciens du milieu des années 80. Au terme d’une nuit d’enfer, jeudi, les miliciens du tandem chiite ont réussi hier matin à imposer leur présence manu militari dans l’ensemble des quartiers ouest, prenant d’assaut la plupart des permanences et des places fortes du Courant du futur. Mais le point noir de la journée d’hier a sans doute été l’inqualifiable musellement de tous les médias du Courant du futur et ceux qui lui sont proches. L’un des bâtiments de la télévision a été délibérément incendié, tandis que le siège de la Fondation Rafic Hariri était saccagé. Parallèlement à ces agressions contre les médias, les événements des dernières 24 heures ont fait une quinzaine de tués, des dizaines de blessés et d’importants dégâts. En outre, des miliciens étaient visibles en fin de journée à proximité immédiate du Grand Sérail, où le Premier ministre Fouad Siniora et plusieurs membres du gouvernement demeurent retranchés, ainsi qu’à Clemenceau et Koraytem, où sont pratiquement assiégés MM. Walid Joumblatt et Saad Hariri. Au plan politique, l’offensive lancée par le Hezbollah revêt incontestablement une dimension régionale, plus précisément iranienne, de sorte que des tractations intensives ont été entreprises dès hier dans plusieurs capitales étrangères. M. Siniora a reçu des appels de Condoleezza Rice, Angela Merkel, Silvio Berlusconi et Saoud Fayçal. En soirée, un porte-parole de la Maison-Blanche a indiqué que Washington allait initier des contacts urgents au niveau du Conseil de Sécurité afin de prendre des « mesures » à l’encontre du Hezbollah et ceux qui se tiennent derrière lui. Il est d’ores et déjà question dans certains milieux à New York de l’envoi d’une force arabo-musulmane à Beyrouth. Dans l’attente du résultat de ces démarches, l’armée et les capitales étrangères auraient fourni des garanties dont il ressort que le Grand Sérail, Clemenceau et Koraytem sont considérés comme des lignes rouges. Au plan local, le 14 Mars a publié un communiqué particulièrement ferme – lu par M. Samir Geagea – affirmant qu’après les derniers événements, l’armement du Hezbollah a perdu sa légitimité. Dans ce cadre, les milieux du Sérail affirmaient hier soir qu’une démission du gouvernement est exclue, de même que l’abrogation des dernières décisions portant sur le réseau téléphonique du Hezbollah ou l’affaire de la surveillance de l’aéroport. L’impasse politique persiste ainsi, et en ajoutant à ce blocage les agressions contre les médias, il paraît évident que la « victoire » du Hezbollah ne soit en définitive qu’une victoire à la Pyrrhus, comme l’a relevé le président Amine Gemayel. PAGES 2, 3 et 4, nos informations, et les articles de Lélia Mezher, Mahmoud Harb, Scarlett Haddad et Patricia Khoder
Pour le 14 Mars, l’armement
de la Résistance a perdu sa légitimité
Des mesures internationales envisagées
contre le parti et ses alliés régionaux

L’offensive lancée par les miliciens du Hezbollah et d’Amal pour prendre le contrôle de Beyrouth-Ouest a fait revivre aux habitants de ce secteur de la capitale les pires moments de l’invasion israélienne de 1982 ou...