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Actualités - CHRONOLOGIE

« Un esprit libre et indépendant... »

Dans un communiqué rendu public par l’Élysée, le président Nicolas Sarkozy a salué la mémoire du poète Aimé Césaire, « symbole d’espoir pour tous les peuples opprimés » à travers son combat « pour la reconnaissance de son identité et la richesse de ses racines africaines. Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour l’émancipation des peuples au XXe siècle », estime-t-il. « La population martiniquaise et, au-delà, des Antilles et de la France d’outre-mer perd un de ses pères spirituels », écrit le président Nicolas Sarkozy, en exprimant sa « très grande tristesse ». « En vérité, c’est toute la nation française qui est en deuil », poursuit le chef de l’État français, qui salue « la mémoire d’un esprit libre et indépendant et de l’un des pères, avec Léopold Senghor, du concept de “négritude” ». Le chef de l’État salue également la longue carrière d’élu politique de la Martinique d’Aimé Césaire. Le secrétaire général de la francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf, a lui aussi exprimé, dans un communiqué de l’organisation, la « très grande émotion » de toute la « famille francophone », après l’annonce du décès du chantre de la  « négritude ». « Je salue la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie aux multiples combats menés sur tous les champs de bataille où se jouait le destin culturel et politique de ses frères de race, un combat noble, car exempt de cette haine qu’il avait en horreur », dit M. Diouf. Poursuivant : « Je salue le poète qui a su prendre les dimensions de l’univers, tout en restant profondément attaché aux valeurs culturelles du monde noir. Mais aussi l’homme qui a vécu sa francophonie dans l’abondance de ses œuvres qui font chanter la langue que nous avons en partage. » Le Premier ministre François Fillon a, pour sa part, rendu hommage à la mémoire d’un « représentant exceptionnel de l’engagement poétique et politique », qui a « jusqu’à son dernier jour tourné son regard vers les combats de demain ». « Proche d’André Breton, le poète Césaire ne craignait ni la force des images ni leurs ruptures. Il laissait naître de sa colère des chants puissants et durs », écrit-il. La ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales, Michèle Alliot-Marie, a estimé que la « voix d’un sage » s’éteignait et qu’une « part de l’âme antillaise » disparaissait avec Aimé Césaire. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a rappelé qu’Aimé Césaire était un homme de gauche. « Tout au long de ses mandats de maire et de député de Fort-de-France, il a agi aux côtés de ceux qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits et de l’égalité sociale », écrit-il dans un communiqué au nom du PS. Le dirigeant socialiste exprime sa « solidarité à l’égard de tous les Martiniquais profondément meurtris par cette disparition, mais fiers d’avoir été représentés par un homme aussi exceptionnel ». Enfin, le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait savoir que les députés observeraient une minute de silence au début de leur prochaine séance solennelle, le mardi 29 avril.
Dans un communiqué rendu public par l’Élysée, le président Nicolas Sarkozy a salué la mémoire du poète Aimé Césaire, « symbole d’espoir pour tous les peuples opprimés » à travers son combat « pour la reconnaissance de son identité et la richesse de ses racines africaines. Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour...