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FMI Le projet de réforme DSK approuvé par le conseil d’administration

Le projet de réforme du système de droits de vote au Fonds monétaire international (FMI), proposé par son nouveau directeur général Dominique Strauss-Kahn, a été adopté « à une écrasante majorité », a indiqué hier l’administrateur indien de l’institution, Adarsh Kishore. « Il y a un transfert, même s’il est mince, des pays développés vers les pays émergents et en développement », a ajouté M. Kishore, sans fournir de précision chiffrée. « La glace est brisée, a-t-il jugé. C’est un petit pas, mais le voyage est long. » Les propositions au menu hier des administrateurs du FMI prévoyaient que les pays développés cèdent une fraction de leurs voix équivalente à 1,6 point de pourcentage au profit des pays émergents ou en développement, selon un document interne cité par l’AFP. Aux termes de cette offre, jugée insignifiante par un groupe d’experts influents et l’organisation Oxfam, les pays du Nord détiendraient 57,9 % des voix (contre 59,5 % aujourd’hui) et ceux du Sud 42,1 % (contre 40,5 %), précise ce document de près de cinquante pages. « Bien sûr, nous aurions espéré et œuvré pour mieux, bien mieux. C’est un mouvement en avant qui est sain, et un développement bienvenu », a estimé M. Kishore. « Nous sommes impatients de poursuivre le processus de réforme et le rétablissement de la légitimité du Fonds » a-t-il également dit. Une refonte de l’équilibre des pouvoirs au sommet de l’institution sexagénaire a été lancée, il y a plus de deux ans, et doit théoriquement aboutir lors de l’assemblée de printemps du FMI, les 12 et 13 avril, à Washington. Elle a déjà donné lieu à un premier rééquilibrage, décidé en septembre 2006, lors de l’assemblée annuelle du Fonds, à Singapour. Pour être appliqué, ce projet doit encore être approuvé par 85 % des 185 États membres de l’institution financière internationale. Il s’agissait de la première échéance majeure de Dominique Strauss-Kahn, nouveau directeur général du FMI, choisi fin septembre pour rendre sa légitimité à une institution fortement décriée et menacée d’obsolescence. Pour l’administrateur indien, « l’élément le plus significatif est l’introduction du concept de parité de pouvoir d’achat », dans la formule régissant l’attribution des droits de vote. Cette mesure avantage en effet les pays en forte croissance, comme l’Inde ou la Chine. « Le triplement des droits de vote de base est également un point important », a-t-il ajouté, faisant référence à une composante du projet qui accroît la représentation des pays les plus pauvres, africains pour la plupart. M. Kishore n’a pas précisé quels administrateurs s’étaient abstenus ou prononcés contre le projet. « Je ne serais pas en mesure de le dire », a-t-il indiqué.
Le projet de réforme du système de droits de vote au Fonds monétaire international (FMI), proposé par son nouveau directeur général Dominique Strauss-Kahn, a été adopté « à une écrasante majorité », a indiqué hier l’administrateur indien de l’institution, Adarsh Kishore.
« Il y a un transfert, même s’il est mince, des pays développés vers les pays...