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Actualités - CHRONOLOGIE

Mohammad Jassem Sakr a rencontré Sfeir, Sleimane, Joumblatt et le chef des Kataëb Gemayel : Certaines parties chrétiennes n’ont pas encore compris la gravité de la vacance à la présidence

Poursuivant sa tournée auprès des responsables et des pôles d’influence libanais, le président du Parlement arabe, Mohammad Jassem Sakr, et la délégation qui l’accompagne se sont rendus hier auprès du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, de l’ancien président Amine Gemayel, du leader druze Walid Joumblatt et du chef du CPL, Michel Aoun. Après tous ces contacts, le président de la délégation ne s’est pas déclaré très optimiste sur l’élection d’un président le 25 mars, mais il a précisé que la délégation a certaines idées qu’elle préfère ne pas divulguer pour l’instant et qui tournent autour d’un dialogue entre les différentes parties. Mohammad Jassem Sakr a également estimé qu’une partie du problème libanais est arabe, mais qu’il existe aussi un volet interne. Il a encore précisé, en réponse à une question, que « toutes les parties libanaises sont convaincues qu’il ne faut pas se laisser entraîner à des dérapages sécuritaires ». Enfin, toujours en réponse à une question, le président du Parlement arabe a estimé que « les Libanais étaient en droit d’attendre du sommet de Damas qu’il résolve leurs problèmes », ajoutant que beaucoup d’espoirs sont placés dans la possibilité d’assainir les relations interarabes dans le cadre de ce sommet. Mohammad Jassem Sakr a précisé que la délégation aura de nouvelles rencontres avec le général Michel Aoun et le Premier ministre Fouad Siniora, signalant qu’elle pourrait aussi effectuer une seconde visite au Liban. Si le patriarche Sfeir, le général Sleimane et Walid Joumblatt n’ont pas fait de déclarations à l’issue de leurs entretiens respectifs avec M. Mohammad Jassem Sakr, le président Amine Gemayel a, lui, répondu aux questions des journalistes. Le chef du parti Kataëb a ainsi déclaré que l’entretien a porté sur des sujets très importants et émis la crainte que la crise libanaise ne se transpose dans les autres pays arabes si elle se prolonge. « Je suis désolé de voir, a déclaré le président Gemayel, que certaines parties chrétiennes n’ont pas encore compris la gravité de la vacance à la tête de la République libanaise, qui a des répercussions sur l’ensemble de la vie nationale. Les questions de la loi électorale et de la participation libanaise au sommet de Damas sont secondaires par rapport à ce problème majeur. D’autant que nous nous sommes déjà entendus sur le caza comme base du découpage électoral et sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Le reste n’est que détails si les intentions sont bonnes. » Au sujet de sa position favorable à la participation du Liban au sommet arabe, contrairement à l’avis de certains piliers de la majorité, le président Gemayel a estimé que c’est la preuve que le camp du 14 Mars n’est pas un groupe totalitaire. Il respecte la démocratie et la diversité. Il a ensuite affirmé que la participation du Liban au sommet lui paraît nécessaire car ce sommet n’appartient pas à Damas. Il s’agit d’un rendez-vous arabe qui doit de plus évoquer le dossier libanais. C’est pourquoi le Liban a besoin, selon lui, de cette tribune. Mais il a ajouté être en contact permanent avec le Premier ministre sur ce sujet et quelle que soit la décision du gouvernement, il la respectera et la défendra. Le président Gemayel a précisé que la question de sa présidence de la délégation libanaise au sommet de Damas n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. En réponse à une question, il a émis la crainte d’un dérapage de la situation sécuritaire d’autant que le pays est sans président, que le Parlement est fermé et que l’armée subit de multiples pressions. Le chef des Kataëb a encore déclaré que les questions de l’élargissement du gouvernement et celle de la désignation de ministres à la place de Pierre Gemayel ou de ceux qui ont démissionné n’ont pas encore été tranchées, révélant que les Forces du 14 Mars se concertent sur ce sujet, tout en rappelant que la priorité est donnée à l’élection d’un président. Au sujet des entretiens du chef des Forces libanaises à New York et Washington, Gemayel a déclaré qu’il était en contact permanent avec lui, mais qu’il attendait son retour pour connaître les détails de ses entretiens avec les responsables américains et des Nations unies.
Poursuivant sa tournée auprès des responsables et des pôles d’influence libanais, le président du Parlement arabe, Mohammad Jassem Sakr, et la délégation qui l’accompagne se sont rendus hier auprès du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, de l’ancien président Amine Gemayel, du leader druze Walid Joumblatt...