Transport - L’attribution de la maintenance des avions pose problème Sit-in aujourd’hui de la Fédération des syndicats des employés de la MEA

La Fédération générale des syndicats des employés de la Middle East Airlines (MEA) et des sociétés affiliées, ainsi que la Fédération des employés du transport aérien, qui regroupe les syndicats des employés de l’aéroport international Rafic Hariri, ont protesté hier contre les mesures que le gouvernement et le ministre des Travaux publics et du Transport Mohammad Safadi comptent prendre, se disant opposées « à tous les projets suspects » qui mettent en péril la pérennité du travail de milliers d’employés libanais. Dans des communiqués distribués hier à la presse, les fédérations des syndicats ont décidé « de recourir à une série d’actions garanties par la Constitution pour préserver les compagnies nationales et le rôle de l’aéroport international Rafic Hariri ». Elles ont annoncé « leur disposition à décréter la grève générale et la fermeture de l’aéroport jusqu’à ce que les responsables reviennent sur leur décision et retirent leurs projets suspects ». La Fédération des employés de la MEA a appelé tous ses membres, et particulièrement les employés de la MEAS, à se rassembler aujourd’hui à partir de 9h devant la salle de départ de l’aéroport. La fédération a pris à partie le ministre des Travaux publics et du Transport sans le nommer, l’accusant d’être à l’origine de la décision de retirer de la MEAS, filiale de la MEA, son contrat portant sur l’entretien et la maintenance au sol des avions desservant l’aéroport Rafic Hariri. Cette décision, le ministre en question l’avait prise au moment où Israël lançait une vaste offensive contre le Liban en juillet 2006, rappelant par ailleurs que cette société emploie 800 employés libanais. Le ministre a demandé au Conseil de développement et de reconstruction (CDR) de lancer un appel d’offres pour l’octroi de ce contrat après que la MEAS se fut acquittée avec succès de cette tâche au cours de plusieurs décennies. Dans son communiqué, la fédération a fustigé « le comportement du gouvernement qui tend aujourd’hui à distribuer des récompenses aux loyalistes ». Le projet Safadi contesté Par ailleurs, la Fédération des syndicats des employés de la MEA a condamné le projet de loi du ministre Safadi inscrit à l’ordre du jour de la réunion du prochain Conseil des ministres et qui consiste à autoriser d’autres compagnies libanaises que la MEA à utiliser les lignes aériennes que la compagnie nationale a fermées ou qui ne sont plus exploitées. Le syndicat a rappelé que la déclaration du ciel ouvert par le gouvernement le 8/11/2000 a entraîné des pertes considérables pour la MEA et a contraint la direction à licencier plus de 1 500 employés et l’État à avancer 100 millions de dollars. Il a en outre stigmatisé le fait que le projet de loi du ministre Safadi préconise l’abolition des huit libertés de navigation sans entrer dans les détails de chacune « dans l’espoir d’atteindre ses objectifs et d’accroître sa richesse et celle de ses proches ». Le communiqué a rappelé aussi la licence accordée à la société EAS, détenue par l’épouse et le fils du ministre Safadi, spécialisée dans la maintenance des jets privés.