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L’association Amel, ou l’humain par la solidarité

Certaines associations sont également très actives dans la banlieue sud. C’est le cas de l’ONG libanaise Amel, qui fut créée en 1979 et qui gère 5 centres dans cette partie de Beyrouth : à Bourj el-Brajneh, Hay el-Sellom, Musharrafiyeh, Chiyah et Haret Hreik. Ces derniers sont essentiellement composés de dispensaires dans lesquels les médecins reçoivent en fonction de leur spécialisation. Les consultations qui sont données ne sont pas gratuites, obéissant ainsi au principe de solidarité, différent de celui de charité. L’ensemble des centres fonctionne comme un petit hôpital disséminé en plusieurs endroits, les médecins sont cardiologues, pédiatres, gynécologues, psychologues, dentistes… Les populations de Dahieh ont aussi accès à un laboratoire d’analyse, à un planning familial, et peuvent faire des radios et des échographies à moindre coût que dans un centre hospitalier classique. D’autre part, les centres d’Amel se distinguent entre eux par les activités particulières qu’ils organisent. À Hay el-Sellom, par exemple, en plus des fonctions médicales, le personnel du centre organise des sessions de formation professionnelle. Les jeunes filles sont par exemple formées à la coiffure, les cours étant dispensés par des professionnels, de 9h à 13h, tous les jours. Selon la directrice du centre, Soukre el-Haoule, la plupart d’entre elles continuent dans cette voie. Un institut de formation à la mécanique automobile sera prochainement installé dans ces locaux. Ouvert depuis le mois de juillet 2007, le centre de Chiyah est, quant à lui, dédié à l’accueil et l’insertion des réfugiés irakiens. Financé par l’UNHCR et l’Organisation internationale du travail, ce centre a pour but de permettre une meilleure intégration des réfugiés au sein de la communauté libanaise suivant deux volets : professionnel et social. En plus des activités de socialisation, le personnel du centre de Chiyah dispense aux enfants des cours de rattrapage afin qu’ils puissent s’introduire avec plus de facilité dans leur nouvel environnement scolaire, ainsi que des formations professionnelles. Claire Petit, coordinatrice à l’association Amel, note qu’il est cependant « difficile de mener ces formations à bien. En effet, nous avons pu observer que, la plupart du temps, seuls les jeunes de 12 à 16 ans trouvent un emploi. Or, les faire participer à de telles activités équivaut à priver la famille entière d’un revenu. Nous étudions donc des modalités différentes, pour voir dans quelle mesure nous pourrions les rémunérer ». 450 personnes sont actuellement enregistrées au centre de Chiyah, et 75 % d’entre elles viennent régulièrement. Ce dernier regroupe aussi des Kurdes, des Soudanais et des Palestiniens. Le personnel de l’association Amel souhaite également ouvrir les portes de cet endroit aux Libanais pour « permettre une meilleure intégration ». Lorsque l’on demande au docteur Kamel Mehanna, président de l’association Amel, quelle est sa conception de l’activité humanitaire, « fondée sur la solidarité », il répond sans hésitation : « Notre engagement à Amel consiste à travailler dans les quartiers populaires, quels qu’ils soient. Le conflit au Liban ne doit pas être un partage entre politiciens car nous devons traiter les problèmes de tous les Libanais dans leur ensemble. » Quels sont ces problèmes ? « Seulement 6 % de la population libanaise bénéficie d’une couverture sociale ; la participation des femmes, des jeunes et des marginaux reste toujours problématique et le niveau et la qualité de l’éducation ne sont pas les mêmes pour tous. » Le pédiatre déclare ainsi, en guise de conclusion, qu’il faut « développer l’humanité de l’homme, sans tenir compte des appartenances ».
Certaines associations sont également très actives dans la banlieue sud. C’est le cas de l’ONG libanaise Amel, qui fut créée en 1979 et qui gère 5 centres dans cette partie de Beyrouth : à Bourj el-Brajneh, Hay el-Sellom, Musharrafiyeh, Chiyah et Haret Hreik. Ces derniers sont essentiellement composés de dispensaires dans lesquels les médecins reçoivent en fonction de...