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Défense - Seules la Croatie et l’Albanie semblent assurées de passer l’épreuve L’OTAN examine un nouvel élargissement à l’Est

Les 26 chefs de la diplomatie de l’OTAN ont entamé hier l’examen d’un nouvel élargissement de l’Alliance à d’anciens pays communistes, d’abord dans les Balkans à l’Albanie, la Croatie et la Macédoine, puis à deux ex-républiques soviétiques, la Géorgie et l’Ukraine. Mais seules la Croatie et l’Albanie semblaient assurées de passer l’épreuve avec succès et de rejoindre assez rapidement les 10 pays de l’ancien bloc de l’Est déjà intégrés par l’Alliance atlantique en deux temps – trois en 1999 et sept en 2004. La candidature de la Macédoine risque, elle, d’être bloquée par la Grèce, a rappelé le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à son arrivée à la réunion ministérielle à Bruxelles, préparatoire au sommet que l’OTAN doit tenir du 2 au 4 avril à Bucarest. Athènes a indiqué vouloir opposer un veto à la candidature de l’État voisin si un compromis sur son nom n’était pas trouvé d’ici au sommet. La Grèce bloque depuis 1991 la reconnaissance internationale de la Macédoine sous ce nom. La Macédoine a été admise en 1993 à l’ONU sous le nom provisoire d’« ancienne République yougoslave de Macédoine ». Des manifestations nationalistes grecques mercredi soir dans le nord de la Grèce contre toute concession, et un plaidoyer de la Macédoine jeudi dans une tribune de presse en faveur de son entrée dans l’OTAN sans changement de nom, n’augurent pas cependant d’une volonté de compromis. Pour des motifs différents, les chances de l’Ukraine et de la Géorgie d’être conviées par le sommet de Bucarest à poser formellement leur candidature ne paraissaient pas non plus très grandes. « Je ne cache pas mon scepticisme », a ainsi déclaré M. Steinmeier. L’Ukraine et la Géorgie, qui ont un « dialogue intensifié » avec l’OTAN, ont demandé de passer à l’étape suivante, celle du « Plan d’action en vue de l’adhésion à l’OTAN » (Membership Action Plan, MAP). Cela ferait d’eux des candidats officiels à l’entrée dans l’alliance occidentale comme le sont aujourd’hui les trois pays balkaniques. Cependant, le ministre luxembourgeois Jean Asselborn s’est fait l’interprète des pays de l’OTAN soucieux de ménager la Russie. « L’OTAN garantit la paix, la stabilité et l’équilibre. L’élargissement est important. Mais la notion d’équilibre doit aussi être une priorité », a-t-il déclaré.
Les 26 chefs de la diplomatie de l’OTAN ont entamé hier l’examen d’un nouvel élargissement de l’Alliance à d’anciens pays communistes, d’abord dans les Balkans à l’Albanie, la Croatie et la Macédoine, puis à deux ex-républiques soviétiques, la Géorgie et l’Ukraine.
Mais seules la Croatie et l’Albanie semblaient assurées de passer l’épreuve avec succès...