Rechercher
Rechercher

Actualités

Arménie Deux députés d’opposition arrêtés après les affrontements à Erevan

Deux députés arméniens soutenant l’opposition ont été arrêtés pour « tentative de prise de pouvoir », après les affrontements entre policiers et opposants qui ont fait huit morts samedi dans la capitale Erevan. « Le député Miasnik Malkhassian a été arrêté (...) c’est officiel », a indiqué hier à l’AFP le service de presse de la police arménienne. Une source au sein des forces de l’ordre a par ailleurs signalé qu’un autre parlementaire, Hakob Hokopian, avait été lui aussi mis aux arrêts. Ils ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche, selon une autre source policière. « C’est une nouvelle étape de la violence à laquelle le pouvoir a recours contre l’opposition pour la priver de sa direction », a déclaré Arman Moussinian, le porte-parole des opposants. Les deux députés ont été élus sur la liste du Parti républicain du Premier ministre Serge Sarkissian, vainqueur déclaré de la présidentielle du 19 février, mais ont rejoint pendant la campagne électorale le chef de l’opposition, Levon Ter-Petrossian. La victoire de M. Sarkissian a entraîné 11 jours de manifestations pacifiques, qui ont réuni des dizaines de milliers d’opposants, avant de dégénérer en émeutes samedi. Hier, M. Ter-Petrossian était toujours de facto assigné à résidence pour la 3e journée consécutive, une mesure qui avait radicalisé la foule de ses partisans et provoqué les troubles. Le calme régnait hier à Erevan tandis que la présence militaire restait importante devant le siège du gouvernement, le président sortant Robert Kotcharian ayant décrété l’état d’urgence dans la capitale, samedi soir, jusqu’au 20 mars. Hier également, M. Sarkissian a promis des poursuites judiciaires contre les responsables des émeutes et a dénoncé « l’aveuglement » de l’opposition. Réagissant aux troubles en Arménie, la France a appelé hier à la « levée rapide » de l’état d’urgence, à « la libération des personnes arrêtées » et à l’ouverture d’un dialogue politique pour mettre fin aux violences. « Les violences et les atteintes aux libertés individuelles doivent cesser », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani. Paris soutient « les efforts de médiation en cours menés par l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et l’Union européenne », a-t-elle précisé. Dans ce cadre, un représentant de l’OSCE a rencontré les représentants du gouvernement et de l’opposition, hier à Erevan, dans l’espoir de désamorcer la crise politique. Heikki Talvitie, émissaire spécial de l’OSCE, est arrivé dimanche soir dans la capitale arménienne, où il a rencontré MM. Kotcharian et Sarkissian. Toutefois, ni le gouvernement ni l’opposition ne semblent prêts à des concessions.
Deux députés arméniens soutenant l’opposition ont été arrêtés pour « tentative de prise de pouvoir », après les affrontements entre policiers et opposants qui ont fait huit morts samedi dans la capitale Erevan. « Le député Miasnik Malkhassian a été arrêté (...) c’est officiel », a indiqué hier à l’AFP le service de presse de la police arménienne. Une source...