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Rice se rendra au Kenya en marge de la visite de Bush en Afrique Annan annonce la signature d’un accord, le camp Kibaki dément

Un accord visant à mettre fin à la crise au Kenya a été signé hier entre le gouvernement et l’opposition, selon le médiateur de l’Union africaine Kofi Annan qui en dévoilera le contenu aujourd’hui, mais le camp présidentiel a nié qu’un « accord définitif » eût été conclu. De son côté, le président américain George W. Bush, qui entame aujourd’hui une tournée en Afrique, a accru sa pression sur les camps rivaux en annonçant qu’il prévoyait d’envoyer la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice au Kenya pour soutenir les efforts internationaux de résolution de la crise. Dans un communiqué, le porte-parole de M. Annan, Nasser Ega-Musa, a annoncé hier en fin d’après-midi la signature d’un accord très attendu par la population kényane et la communauté internationale. « Kofi Annan rentrera à Nairobi (vendredi). Il s’adressera à la presse à 17h00 (14h00 GMT) pour dévoiler ce qui a été conclu durant les 48 heures de pourparlers » tenus à l’extérieur de Nairobi, ajoute-t-il dans ce texte, précisant que les discussions reprendront ensuite lundi. Mais peu après, à son arrivée à l’aéroport de Nairobi en provenance du lieu des pourparlers, la chef de la délégation présidentielle, Martha Karua, a affirmé à la presse : « Aucun accord définitif n’a été conclu jusqu’à présent. » « Il n’y a pas eu d’accord », a pour sa part expliqué un haut responsable du gouvernement sous couvert d’anonymat. « Le gouvernement a rejeté un partage du pouvoir, mais a offert de les (opposants) satisfaire (en les faisant entrer) dans un gouvernement où le président utiliserait les pouvoirs que lui confère la Constitution pour nommer un Premier ministre sans pouvoir exécutif et tout membre du Parlement (y compris de l’opposition) comme ministre », a-t-il déclaré à l’AFP. « Cet arrangement nous permettrait de travailler à un examen de la Constitution dans les douze mois », a-t-il ajouté. Le Kenya est secoué par une crise majeure née de la contestation par M. Odinga de la réélection du président Mwai Kibaki le 27 décembre. Les violences politico-ethniques qui ont suivi ont fait plus de 1 000 morts et environ 300 000 déplacés. Les pourparlers entre les deux camps ont débuté le 29 janvier sous la médiation de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, mandaté par l’UA. Le partage du pouvoir entre les rivaux – une idée déjà défendue en substance par le Royaume-Uni, l’ancienne puissance coloniale, et les États-Unis – est la solution promue par M. Annan pour sortir de l’impasse politique. Mercredi, les discussions avaient achoppé sur l’idée d’une « grande coalition », avancée par M. Annan, mais rejetée par le pouvoir. M. Bush, qui ne se rendra pas au Kenya, mais doit notamment visiter la Tanzanie, pays voisin qui vient de prendre la présidence en exercice de l’UA, a l’intention d’accroître sa pression sur les leaders kényans. Jusqu’à présent, les États-Unis ont considéré le Kenya comme un partenaire stratégique pour combattre le terrorisme et promouvoir la stabilité dans la région très troublée de la Corne de l’Afrique. « Pendant que nous sommes sur le continent, j’ai demandé à Condoleezza Rice de se rendre au Kenya pour soutenir le travail de l’ancien secrétaire général et délivrer directement un message aux dirigeants du Kenya », a-t-il dit.
Un accord visant à mettre fin à la crise au Kenya a été signé hier entre le gouvernement et l’opposition, selon le médiateur de l’Union africaine Kofi Annan qui en dévoilera le contenu aujourd’hui, mais le camp présidentiel a nié qu’un « accord définitif » eût été conclu. De son côté, le président américain George W. Bush, qui entame aujourd’hui une...