Tennis - La Belge « mécontente » du comportement du père de Sharapova Justine Henin : « Sharapova et Ivanovic, mes adversaires pour 2008 »

Justine Henin, qui fait sa rentrée demain à l’occasion du tournoi de tennis d’Anvers, avoue s’être « bien remise » de sa défaite face à Maria Sharapova en quart de finale de l’Open d’Australie il y a un mois et assure qu’elle va défendre bec et ongles son statut de n° 1 mondiale. Mais la Belge s’attend à affronter une rude concurrence, pointant Sharapova et la Serbe Ana Ivanovic comme ses principales adversaires en 2008. Q - Comment vous sentez-vous trois semaines après votre élimination en quart de finale à l’Open d’Australie ? R – « Bien. Je suis restée plus de deux semaines sans jouer en raison de mes problèmes au genou droit. J’ai dû subir une infiltration et observer une période de repos. Aujourd’hui, ça va. J’ai bien digéré ma défaite face à Sharapova qui, ce jour-là et sur ce tournoi-là, était plus forte que moi. Je vais rebondir, comme toujours... Une défaite après sept mois d’invincibilité, ce n’est pas catastrophique. Je savais que ça arriverait un jour. » Q - À la fin de ce match, le père de Maria Sharapova avait eu un geste qui avait choqué des observateurs : il avait mimé un égorgement. Qu’en avez-vous pensé ? R - « Je ne l’avais pas vu. On me l’a rapporté. Je n’étais vraiment pas très contente et j’ai téléphoné à Larry Scott (président de la WTA, association des joueuses professionnelles, NDLR) pour prendre son avis. Il m’a dit qu’il trouvait ce geste inacceptable. On ne doit pas voir ce genre de choses dans un stade de tennis. Ça ne se fait pas: cela nuit à l’image du tennis féminin et cela peut ouvrir la porte à plein de dérives. Je n’ai pas pris ce geste pour moi, mais cela m’a choquée pour le tennis. » Q - Considérez-vous Maria Sharapova comme votre grande rivale pour les mois à venir ? R - « Sans doute. Maria a connu une année 2007 très difficile avec des ennuis de santé. Mais c’est du passé et aujourd’hui, elle est redevenue une compétitrice redoutable. Elle n’est pas la seule. Ana Ivanovic, par exemple, réalise des progrès rapides. Mais il y aura aussi d’autres filles... Cette concurrence, c’est bien pour moi. Ça va me permettre de continuer à avancer. » Q - Après votre fin d’année 2007 fantastique et sept mois sans connaître la défaite, aviez-vous ambitionné de réaliser le grand chelem « doré » (victoires dans les quatre tournois majeurs et aux JO) en 2008 ? R - « Non, jamais. C’était sans doute une idée de certains journalistes. Mais ma défaite à l’Open d’Australie (face à Sharapova en quart de finale, NDLR) n’a brisé aucun rêve puisque je ne rêvais pas d’un tel exploit. Seule Steffi Graf l’a réussi, et Steffi est unique. » Q - Vous revoilà en Belgique, cinq ans après votre dernier tournoi officiel devant vos supporteurs. C’est émouvant ? R - « Cinq ans, ça ne me rajeunit pas. Je le prends comme un cadeau. J’ai modifié mon calendrier – ce que je ne fais pas souvent – car je savais que ce serait sans doute pour moi la dernière opportunité de me produire devant mes supporteurs (Anvers disparaîtra du calendrier WTA l’an prochain, NDLR). Ce sera fatalement émouvant. » Q - Quel sera votre programme après Anvers ? R - « J’irai à Dubaï puis à Miami aux États-Unis. Ensuite, il y aura la saison européenne sur terre battue pour préparer Roland Garros. Ce n’est pas encore décidé, mais cela passera sans doute par Berlin et Rome. » Q - Puis, en fin de saison, il y aura les Jeux olympiques où vous défendrez votre titre. À Pékin, vous exprimerez-vous sur les sujets sensibles comme les droits de l’homme ? R - « Non. J’irai là bas pour faire les Jeux. Point. Je n’ai pas les compétences pour parler de politique. Chacun doit rester dans son rôle. »