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Actualités - CHRONOLOGIE

RÉFLEXION Réminiscences du Moyen Âge chez Gérard de Nerval

On ne peut pas ne pas « rappeler » le bicentenaire de naissance de celui dont l’écriture est fille de ressouvenance. Je reprends, pour ce qui concerne étroitement mon intérêt, la nébuleuse d’évocations faite par Nerval de l’Europe médiévale et charriant vives impressions, observations de voyageur, visions et odeurs, comme il le rapporte, dans Lorely par exemple, de la ville de Strasbourg qui possède « un parfum du Moyen Âge beaucoup trop prononcé », ou de l’architecture religieuse carolingienne des villes du Rhin. Appelons-nous Gérard Labrunie, ce chevalier errant du XIXe siècle, avatar du Lohengrin du XIe siècle qui croit naïvement obtenir « toute-puissance et immortalité » par la conquête du Graal. Le Moyen Âge n’est pas vulgairement cher au cœur de Nerval : il est Graal. Voyons dans La Bohème galante comment le poète tente, par la critique de ses pairs du XVIe siècle qu’il accuse, sans vouloir cependant les déprécier, d’avoir « trop resserré le cercle des compositions poétiques », de réhabiliter les valeurs des littératures primitives. Car, professe-t-il, la puissance créatrice ne tarit point et le Moyen Âge, avant d’avoir produit sa littérature toute « génuine », a su mépriser « les bornes d’Hercule » établies injustement par une écrasante Antiquité. Mireille ISSA Faculté des lettres, USEK
On ne peut pas ne pas « rappeler » le bicentenaire de naissance de celui dont l’écriture est fille de ressouvenance.
Je reprends, pour ce qui concerne étroitement mon intérêt, la nébuleuse d’évocations faite par Nerval de l’Europe médiévale et charriant vives impressions, observations de voyageur, visions et odeurs, comme il le rapporte, dans Lorely par exemple, de la...