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Actualités - OPINION

Bollywood à l’Élysée Émilie SUEUR

Dommage, ils ont raté le Taj Mahal. Ça s’est joué de peu, quelques jours seulement. Cela dit, il reste encore à Nicolas et Carla un peu plus de quatre ans pour faire le tour du monde. Au rythme auquel le président enchaîne les voyages, Carla devrait être comblée. Avec ce mariage, Nicolas a frappé fort au niveau de la réputation de la France. Résumons. À ma gauche, une top model « intello » qui déclare ouvertement que, politiquement, son cœur penche vers Ségolène Royal. Une ancienne mannequin devenue chanteuse, qui dédie un texte à un ex, lui-même le fils d’un ex. Une reine de beauté qui s’affiche encore dans le plus simple appareil, en couverture d’un magazine espagnol. Et quel affichage ! Lascivement allongée sur un canapé, la belle est simplement vêtue d’une paire de jambières noires et d’une bague au doigt. Une icône de la mode qui vante les mérites d’une voiture garantie 5 ans, soit la durée d’un mandat présidentiel. Au niveau des symboles, on est servi. Une mangeuse d’hommes que la monogamie ennuie et qui chante : « Je suis excessive/J’aime quand ça désaxe/Quand la vie s’exhibe/Moi je reste relax/Je suis excessive. » À ma droite, un homme récemment fait chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, qui enregistre là son troisième mariage. Un président dont un journaliste colombien a « subtilement » souligné qu’il est « le roi de l’érection permanente ». Un quinquagénaire dont la maman, Andrée, déclarait il y a quelques mois en avoir « marre des mariées ». Un homme qui avait piqué son ex-femme, Cécilia, au présentateur télé Jacques Martin, quelques années après avoir lui-même enregistré leur mariage quand il était maire de Neuilly. Un homme qui, pour ses noces avec sa dernière conquête, prend pour témoin Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France, une femme présentée, il y a quelques mois seulement, comme la meilleure amie de Cécilia... Un président qui est le premier divorcé de l’Élysée et le premier chef d’État à se marier au cours de son mandat, depuis Gaston Doumergue en 1931. Entre les deux opérations, moins de quatre mois. Comme le soulignait le journaliste colombien, visiblement très inspiré : « Sarkozy ne pouvait pas accepter son célibat, son échec, et comme dans tout ce qu’il fait (sauf, espérons pour lui, dans ses relations avec Carla Bruni), il fallait que ce soit rapide. » Certains ont accusé Nicolas Sarkozy d’américanisme outrancier. Soyons honnêtes, Sarko, ce n’est même plus Hollywood, c’est Bollywood.
Dommage, ils ont raté le Taj Mahal. Ça s’est joué de peu, quelques jours seulement. Cela dit, il reste encore à Nicolas et Carla un peu plus de quatre ans pour faire le tour du monde. Au rythme auquel le président enchaîne les voyages, Carla devrait être comblée.
Avec ce mariage, Nicolas a frappé fort au niveau de la réputation de la France.
Résumons. À ma gauche, une...