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RESIDENT EVIL : EXTINCTION Russell Mulcahy Le jeu devrait s’arrêter. Et pourtant ça continue. Pourquoi donc certains réalisateurs et surtout certains producteurs s’obstinent-ils à faire et produire des films auxquels les spectateurs n’adhèrent plus ou presque plus. Ce troisième volet de la saga des Alice au pays des zombies n’est pas vraiment très utile. Très bruyant et très violent, Resident Evil : Extinction est aussi très vide. C’est qu’Alice (houhou) a plein de vilains zombies à tuer, alors le scénario est ici accessoire. On tue, le sang gicle et le spectateur s’ennuie. On se demande comment Mila Jovovich, sublime dans Fifth Element, a pu s’engouffrer dans un tel truc ? Pas vraiment Lara Croft, ni Mad Max (pour les décors), ce troisième épisode sonne le glas de la série. Extinction disait le titre ? On le souhaite à Mila Jovovich. THE BOURNE ULTIMATUM Paul Greengrass Dans le genre film d’action, la série des Bourne est parmi ce qui se fait de mieux. Dans le genre film à suites et épisodes, The Bourne Ultimatum est aussi ce qui se fait de mieux en ce moment. Alors pourquoi se priver de ce nouvel épisode plein de testostérone et de belles scènes rapides. Matt Damon, toujours aussi à l’aise en Jason Bourne, est impeccable. Froid, brut et sérieux. Genre David Craig, notre nouveau James Bond. Le seul petit hic, c’est que le film manque un peu d’émotion. Pourtant Jason Bourne, dans ce troisième volet, est bien décidé à venger la mort de sa compagne, Marie. Mais bon, Jason Bourne est à Moscou, il est blessé, il n’a toujours pas retrouvé sa mémoire… et il est à l’origine d’une des plus grosses machinations de la CIA, et compte bien le révéler au monde entier. Alors émotion ou pas, il ne faut pas passer à côté de ce troisième volet. MOLIÈRE Laurent Tirard Attention, Molière est un film à controverse ! Il y a ceux qui ont aimé et ceux qui ont trouvé ça fadasse, une version française de Shakespeare in Love. Mais le film vaut la peine d’être vu. Pour la petite histoire derrière la grande, pour le casting impeccable : Romain Duris, Fabrice Luchini, Ludivine Sagnier, Édouard Baër, Laura Morante… et pour la mise en scène très « vieux cinéma ». On aurait pu croire que parler de Molière serait un sujet éculé, et bien non… Si l’entrée en matière est un peu longue, le film se laisse regarder avec beaucoup de plaisir. On voit Molière, jeune de 22 ans et criblé de dettes, qui finit en prison. Il est tiré de là par un riche marchand, un certain Monsieur Jourdain. Ce dernier l’engage comme professeur de théâtre afin de séduire la frivole Célimène. Si vous avez envie de mieux connaître Jean-Baptiste Poquelin, c’est l’occasion de découvrir celui qui se cachait derrière Tartuffe, L’avare, Les précieuses ridicules, etc.