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Actualités - CHRONOLOGIE

Le secrétaire général de la Ligue arabe tente de mettre en place une réunion Aoun-Hariri Moussa : Le déblocage de la crise n’a pas besoin de « miracle »

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a poursuivi hier ses réunions avec les principales instances politiques et spirituelles du pays. Après avoir discuté mercredi avec le Premier ministre Fouad Siniora, le président de la Chambre Nabih Berry et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, Amr Moussa s’est réuni hier avec le chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun, le commandant en chef de l’armée et seul candidat consensuel à la magistrature suprême Michel Sleimane. M. Moussa a aussi pris le chemin de Bkerké et de Dar el-Fatwa pour des réunions avec le patriarche Nasrallah Sfeir et le mufti de la République Mohammad Rachid Kabbani. À Saïfi, il s’est entretenu avec le chef du parti Kataëb Amine Gemayel avant de repartir pour Aïn el-Tiné pour sa deuxième réunion en 24 heures avec le président de la Chambre. Dans l’après-midi, il s’est entretenu à Clemenceau avec le chef du Bloc de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt, avant de se rendre auprès du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Une seule phrase est revenue, tel un leitmotiv, tout au long de la journée chargée de Amr Moussa : « Je ne suis pas désespéré, je ne suis pas mal à l’aise. » À Bkerké, le secrétaire général de la Ligue arabe s’est entretenu avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Les discussions ont été axées sur la feuille de route arabe et après 45 minutes de concertations, Amr Moussa a indiqué à la presse que la situation au Liban « ne nécessite pas un miracle » pour s’améliorer, « même si j’ai quand même demandé à Sa Béatitude de prier pour le succès de notre entreprise, et j’ai aussi demandé la même chose au mufti Kabbani ce matin. » « Toutefois et comme je l’ai déjà dit, la situation ne nécessite pas de miracle, une solution existe surtout qu’un consensus a pu être atteint sur le nom du futur président. Il n’est donc pas normal qu’un tel accord préalable existe et que simultanément les divergences et les tiraillements persistent », a ajouté M. Moussa. Il a poursuivi en relevant que « personne dans le monde arabe ne comprend pourquoi cela est en train de se passer. Pourquoi la magistrature suprême continue d’être inoccupée ? ». Autre étape marquante de la journée de Amr Moussa, hier : sa visite à la Maison centrale du parti Kataëb à Saïfi, où il s’est réuni avec le chef du parti et ancien président de la République, Amine Gemayel. « Je ne suis pas mal à l’aise, comme je l’ai déjà dit aujourd’hui et hier. Je qualifierai toutes ces rencontres de positives (...). Je suis tranquille par rapport à la qualité des discussions ; les fenêtres et les esprits sont ouverts. » Revenant sur la caution arabe, qui avait été apportée au document du Caire, M. Moussa a rappelé que « l’initiative arabe a été formulée en présence des ministres saoudien, syrien, qatari des Affaires étrangères. Tout le monde a participé à sa formulation, personne n’a besoin de subir de quelconques pressions » pour la faire aboutir, car « tout le monde devra assumer les dangereuses conséquences » si une solution n’est pas trouvée. « Ma mission ne consiste pas à distribuer les portefeuilles ministériels », s’est par ailleurs exclamé M. Moussa, en réponse à une question. Chez le mufti de la République Mohammad Rachid Kabbani, le secrétaire général de la Ligue arabe a discuté de la meilleure manière de « sauver le Liban ». À ce propos, Amr Moussa a une nouvelle fois rappelé qu’il avait « dessiné pour les Libanais une feuille de route qui doit leur permettre de sortir de l’impasse actuelle en opérant un retour aux institutions » et a demandé à toutes les parties de « coopérer avec cette chance historique qui permettra de sauver le pays ». À Rabieh où il s’est réuni avec le général Michel Aoun, M. Moussa a indiqué que « le climat politique avec le général Aoun est chaleureux et bon (...). Cette rencontre était très positive, nous avons à faire avec une situation d’une extrême gravité (...). Je salue le général Aoun parce qu’il a écouté avec attention et il a su expliquer son point de vue avec beaucoup de courtoisie ». « Le problème n’est pas une affaire de chiffres, le problème c’est le Liban, et c’est un grand problème. Il ne faut pas nous cacher derrière le jeu des chiffres et perdre de vue l’intérêt du Liban. » Le secrétaire général de la Ligue a tenu en outre à relever que « l’initiative a pris en compte les craintes de la communauté chrétienne ». Alors qu’un rendez-vous était prévu avec le représentant du secrétaire général de l’ONU, Geir Pedersen, Amr Moussa a dû l’annuler pour se rendre d’urgence à Aïn el-Tiné. Cet entretien tenu délibérément loin des médias aurait eu pour but, selon certaines sources, de mettre en place une éventuelle réunion entre Michel Aoun et Saad Hariri. En soirée, la tournée de M. Moussa s’est poursuivie : il s’est réuni avec Walid Joumblatt à Clemenceau où il a indiqué que « le travail se poursuit afin d’ôter les obstacles qui empêchent de parvenir à une solution », avant de se rendre au Sérail où il a discuté pour la deuxième fois en 24 heures avec le Premier ministre Fouad Siniora. M. Moussa s’est ensuite rendu auprès du vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, et un entretien était également prévu avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a poursuivi hier ses réunions avec les principales instances politiques et spirituelles du pays. Après avoir discuté mercredi avec le Premier ministre Fouad Siniora, le président de la Chambre Nabih Berry et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, Amr Moussa s’est réuni hier avec le chef du Courant patriotique libre (CPL)...