Le guide suprême rendait visite aux forces armées à Yazd L’Iran « humiliera tout agresseur », avertit Khamenei

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a averti hier que son pays riposterait avec force à toute éventuelle attaque contre son territoire, dans le contexte de la crise du nucléaire avec les États-Unis. « Notre nation éprise de paix humiliera tout agresseur, quelle que soit sa puissance, de manière à ce qu’il ne pense plus à une nouvelle agression », a déclaré l’ayatollah Khamenei, cité par les médias d’État. La communauté internationale accuse l’Iran de vouloir utiliser le nucléaire à des fins militaires, ce que dément Téhéran. La confrontation s’est durcie en 2007, même si la publication d’un rapport des services secrets américains, qui considère que l’Iran n’a pas eu de programme militaire nucléaire depuis 2003, a éloigné le risque d’une attaque des États-Unis. Les États-Unis se sont toujours refusés jusqu’ici à exclure l’usage de la force pour contraindre l’Iran à geler son programme nucléaire. L’ayatollah Khamenei, qui rendait visite aux forces armées dans la ville de Yazd (centre de l’Iran), a souligné que « personne ne peut trouver le moindre signe d’une tendance belliciste dans la nation (iranienne) ou dans sa direction élue ». Jeudi, toujours à Yazd, le guide suprême iranien avait exclu à ce stade un rétablissement des relations avec les États-Unis, en jugeant que les conditions américaines, en particulier sur le nucléaire, étaient inacceptables pour l’Iran. « Les conditions posées par le gouvernement américain sont telles qu’il serait dommageable maintenant pour nous de rétablir des relations », avait-il dit. Il avait aussi réaffirmé que l’enrichissement d’uranium, dont les Occidentaux craignent qu’il puisse être détourné à des fins militaires, devait permettre l’autosuffisance de l’Iran pour l’alimentation en combustible de ses futures centrales nucléaires. Le guide suprême avait, de même, clairement indiqué qu’il était opposé à toute concession sur le sujet de l’enrichissement, en reprenant les critiques du président Mahmoud Ahmadinejad envers ceux prônant une telle approche. « Certains défient le régime et le gouvernement sur ce point, et, en accord avec l’ennemi, cherchent à créer du désespoir », avait dit M. Khamenei, qui voit dans l’enrichissement d’uranium « une réalisation renforçant la confiance nationale ».