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« Retour immédiat » des ambassadeurs sénégalais et marocain à leurs postes respectifs Dakar et Rabat annoncent la fin de leur brouille diplomatique

Le Maroc et le Sénégal ont annoncé hier le « retour immédiat » de leurs ambassadeurs à leurs postes respectifs, marquant ainsi la fin d’une brouille provoquée officiellement par le soutien d’un opposant sénégalais au Sahara occidental, annexé depuis 1975 par le Maroc. Ces rappels d’ambassadeurs – le 19 décembre par le Maroc et le 22 décembre par le Sénégal – étaient une première depuis l’indépendance de ces pays « amis », qui entretiennent des relations fortes tant aux plans politique qu’économique. Le retour des représentants diplomatiques a été décidé par les gouvernements des deux pays à l’issue d’« entretiens empreints de fraternité » entre leurs chefs de la diplomatie, cheikh Tidiane Gadio (Sénégal) et Taïb Fassi-Fihri (Maroc), selon des communiqués officiels distincts publiés à Dakar et Rabat. Aucune précision n’a été fournie sur les lieu et calendrier de ces « entretiens ». À la suite de ces discussions, les deux gouvernements ont « décidé du retour immédiat des ambassadeurs des deux pays frères à leurs postes respectifs afin de poursuivre leur mission au service des relations exceptionnelles et de qualité qui ont – à travers les siècles – uni les deux États et les deux peuples », a déclaré le ministère sénégalais des Affaires étrangères. L’ambassadeur du Sénégal à Rabat, Ibou Ndiaye, doit rejoindre Rabat « dans les meilleurs délais. Peut-être aujourd’hui ou demain », a déclaré hier à l’AFP un responsable au ministère sénégalais des Affaires étrangères. « Je rentre aujourd’hui (vendredi, à Dakar), et mon homologue sénégalais aussi » retourne à Rabat, a confirmé à l’AFP l’ambassadeur marocain Moha Ouali Tagma, joint par téléphone. Le 19 décembre, le Maroc avait rappelé à Rabat pour trois jours son ambassadeur à Dakar après les propos considérés comme « inamicaux » d’un responsable du Parti socialiste (PS) sénégalais sur le Sahara occidental. Ce responsable socialiste, Jacques Baudin, avait assisté au 12e congrès du Front Polisario et exprimé son soutien à cette organisation qui revendique l’indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole. À son tour, le 22 décembre, le Sénégal avait rappelé à Dakar son ambassadeur à Rabat. Les relations entre les deux pays s’étaient déjà tendues dans les années 1990, sans toutefois arriver au stade du rappel des ambassadeurs. À l’époque, le régime socialiste sénégalais avait alors tenté un rapprochement avec le Polisario. Cette crise avait duré un an, d’après une source marocaine. La brouille entre Dakar et Rabat, qualifiée de « minicrise » par la presse marocaine, avait étonné de nombreux observateurs au Sénégal, pays revendiquant régulièrement des « relations privilégiées » avec le royaume chérifien et où se sont installées plusieurs entreprises marocaines ces dernières années. Beaucoup y avaient cependant vu l’expression d’un mécontentement marocain provoqué par l’annonce récente par le Sénégal de la prise de contrôle d’Air Sénégal International (ASI) aux dépens de Royal Air Maroc (RAM) et du retrait de la gestion de la liaison Dakar-Ziguinchor (Sud) à la Société maritime de l’Atlantique (Somat), filiale de la compagnie marocaine Comanav. Les deux pays, qui ont multiplié dernièrement les déclarations d’apaisement, ont assuré qu’il n’en était rien.
Le Maroc et le Sénégal ont annoncé hier le « retour immédiat » de leurs ambassadeurs à leurs postes respectifs, marquant ainsi la fin d’une brouille provoquée officiellement par le soutien d’un opposant sénégalais au Sahara occidental, annexé depuis 1975 par le Maroc. Ces rappels d’ambassadeurs – le 19 décembre par le Maroc et le 22 décembre par le Sénégal –...