Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Rentrée de janvier : 547 romans pour passer l’hiver

Les romans de l’hiver arrivent début janvier en librairie pour la « seconde rentrée littéraire » de l’année, avec son lot d’auteurs grand public, de débutants bichonnés par leurs éditeurs, et de moins en moins de frontières entre fiction et essais littéraires. Bonne nouvelle pour les libraires qui craquent sous le poids des livres : avec 547 nouveaux romans attendus en janvier et février, contre 542 en 2006, la production se stabilise. La part des titres français (367, dont 72 premiers romans) est, elle, en légère hausse par rapport aux romans étrangers (180), selon le pointage du magazine Livres Hebdo. Une incertitude pèse en revanche : quelle influence aura sur les ventes la campagne des élections municipales de mars ? Les échéances électorales, qui monopolisent les médias, sont généralement peu favorables à la littérature. La rentrée de janvier, c’est l’occasion de retrouver les auteurs confirmés qui n’attendent plus de prix littéraires. Une dizaine d’anciens Goncourt sont cette année au rendez-vous, dont Patrick Rambaud, Didier Van Cauwelaert, Laurent Gaudé, Dominique Fernandez, Tahar Ben Jelloun ou Patrick Grainville. Mais Éric-Emmanuel Schmitt, Nicolas Fargues, Didier Daeninckx, Jérôme Garcin ou Philippe Besson sont aussi de la cuvée de janvier. La polémique de l’automne – fallait-il attribuer le Renaudot à Chagrin d’école (Gallimard) de Daniel Pennac qui n’est pas un roman ? – trouve son prolongement dans la production du début de l’année. Les auteurs mettent en effet de plus en plus souvent en scène des personnages réels et mêlent désormais allègrement roman et essai littéraire. Pionnier du genre, Yann Moix s’interroge sur le destin d’Édith Stein, religieuse d’origine juive béatifiée par Jean-Paul II, dans Vie et mort d’Édith Stein (Grasset). Laurent Flieder romance la vie du cycliste Marco Pantani (L’enfant qui grimpait jusqu’au ciel, Grasset), et Frédéric Maillard s’inspire pour Bleu blanc brun (Denoël) de l’attentat raté de 2002 contre Jacques Chirac. Les partisans de l’autobiographie ne sont pas en reste pour autant, comme Annie Ernaux, qui bâtit son nouveau récit autour de douze photos d’elle prises depuis 1945 (L’année, Gallimard). Secrets de famille également au programme, avec Pardon mère (Grasset) de Jacques Chessex et Lettre à ma grand-mère (Flammarion) de Patrick Raynal. En dehors de Chagrin d’école, solidement ancré en tête des ventes, les prix littéraires 2007 n’ont guère cartonné à l’approche de Noël. La plupart des grandes maisons d’édition comptent donc sur la rentrée de janvier pour se relancer après une saison qui a surtout profité à Gallimard. 74 premiers romans sont programmés pour janvier-février, soit 10% de plus qu’en 2006. Les nouveaux auteurs sont en majorité enseignants ou journalistes et puisent le plus souvent dans leur expérience personnelle : le sexe, l’amour, l’accident, la maladie... Entre difficulté de vivre et diversité de ton. De la première phrase du roman de Rina Novi, L’amant de la ligne 11 (Buchet-Chastel) : la sonnerie stridente du réveille-matin tira Cécile du lit, à celle de Bad Trip (Hugo roman) de Jacky Schwarztmann : « Ils avaient mis une nouvelle caissière au LIDL, mais elle était aussi moche que les autres. » Dominique CHABROL (AFP)
Les romans de l’hiver arrivent début janvier en librairie pour la « seconde rentrée littéraire » de l’année, avec son lot d’auteurs grand public, de débutants bichonnés par leurs éditeurs, et de moins en moins de frontières entre fiction et essais littéraires.
Bonne nouvelle pour les libraires qui craquent sous le poids des livres : avec 547 nouveaux romans attendus en janvier...