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Première rencontre aujourd’hui Olmert-Abbas depuis la réunion d’Annapolis Contrebande d’armes vers Gaza : Barak et Moubarak cherchent à atténuer les tensions entre leurs deux pays

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a cherché, lors d’un entretien hier à Charm el-Cheikh, avec le président égyptien Hosni Moubarak à atténuer les tensions avec l’Égypte dues à la contrebande d’armes vers Gaza depuis le Sinaï égyptien. Parallèlement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas vont se rencontrer aujourd’hui pour la première fois depuis la réunion d’Annapolis. «Chaque fois que nous aurons des points de discorde, nous les discuterons par le biais d’un dialogue face à face, de bonne foi », a dit M. Barak, affirmant qu’il partait « avec de meilleurs moyens de compréhension pour résoudre les difficultés ». Peu auparavant, le porte-parole de la présidence égyptienne, Souleimane Awad, avait vivement critiqué une décision américaine, d’après lui influencée par les Israéliens, de suspendre une partie de l’aide américaine à l’Égypte. « L’Égypte rejette et dénonce l’interférence du gouvernement israélien dans la décision du Congrès américain de suspendre 100 millions de dollars de l’aide militaire à l’Égypte », a-t-il affirmé à l’AFP. Le Congrès américain a décidé la semaine dernière de geler 100 millions de dollars de cette aide (près de deux milliards USD par an) jusqu’à ce que la secrétaire d’État Condoleezza Rice puisse certifier que l’Égypte lutte suffisamment contre la contrebande d’armes. « Nous n’intervenons pas au Congrès (...). Nos bonnes relations avec l’Égypte sont dans notre intérêt », a répondu M. Barak, dont c’est la première visite en Égypte depuis son entrée en fonction en juin. Un haut responsable du ministère de la Défense voyageant avec M. Barak a affirmé que les Israéliens avaient remis aux services de sécurité égyptiens « une série de preuves et de rapports des services de renseignements sur la contrebande d’armes vers Gaza ». « Les Égyptiens n’ont pas été surpris par les preuves », dont fait partie un enregistrement vidéo montrant des gardes-frontières égyptiens présumés aidant des personnes à traverser la frontière vers Gaza, a-t-il affirmé. M. Awad a affirmé que ces présumées preuves « ne reflètent pas la réalité ». Il a assuré que l’Égypte déployait tous les efforts possibles pour sécuriser sa frontière. Mais « personne ne peut complètement boucler ses frontières », a-t-il dit. L’Égypte est le premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l’État hébreu en 1979, mais les relations entre les deux pays sont souvent tendues. Israël l’accuse de ne pas lutter suffisamment contre les infiltrations d’armes, via des tunnels, du Sinaï vers Gaza, contrôlée depuis juin par les islamistes du Hamas. Le Caire a rejeté mardi des propos de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, citée lundi par les médias israéliens, qui avait qualifié de « problématique » l’action des forces égyptiennes pour endiguer la contrebande d’armes. Juste avant l’arrivée de M. Barak, les services de sécurité égyptiens ont mis la main sur « l’un des plus dangereux trafiquants d’armes vers Gaza », dans le domicile duquel 500 kg de TNT ont été découverts, a indiqué l’un de leurs responsables à l’AFP. Autre annonce venant à point nommé, deux tunnels servant à la contrebande ont été découverts la veille près de la ville-frontière de Rafah. L’Égypte a demandé à Israël de renégocier le traité de paix pour qu’elle puisse déployer des renforts de soldats le long de la frontière avec la bande de Gaza afin d’empêcher la contrebande d’armes, avaient indiqué des responsables israéliens en novembre à l’occasion d’une visite du Premier ministre Ehud Olmert à Charm el-Cheikh. Mais le vice-Premier ministre israélien, Shaoul Mofaz, a rejeté hier cette possibilité. En outre, selon le Jerusalem Post de mardi, l’Égypte a acheté un système permettant de détecter les tunnels creusés sous sa frontière avec la bande de Gaza. Selon le quotidien israélien, Le Caire a acheté ce système pour un montant de plusieurs millions de dollars à une société américaine avec des fonds provenant de l’aide annuelle fournie par les États-Unis. M. Barak, qui a aussi rencontré son homologue égyptien Mohammad Hussein Tantaoui ainsi que le chef des Renseignements, le général Omar Souleimane, a indiqué avoir parlé du Liban et de la Syrie. Il a également discuté des efforts déployés par l’Égypte pour obtenir la libération du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé par des activistes palestiniens en juin 2006. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas vont se rencontrer aujourd’hui pour la première fois depuis la réunion d’Annapolis qui a relancé fin novembre les négociations de paix, a indiqué hier un responsable israélien. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a confirmé la tenue de cette réunion. Des équipes de négociateurs israéliens et palestiniens se sont rencontrés à deux reprises depuis Annapolis, la dernière réunion s’étant tenue lundi, sans toutefois enregistrer de progrès. « Le Premier ministre va sans doute dire au président Abbas que nous aurons de nombreux désaccords en chemin, mais que nous devons nous concentrer sur les négociations plutôt que sur les obstacles qui peuvent apparaître », a ajouté le responsable israélien. L’annonce de la construction de centaines de logements dans un quartier de colonisation israélienne à Jérusalem et dans la colonie de Maalé Adoumim, la plus grande implantation de Cisjordanie, a provoqué une vive polémique et empêché le moindre avancement dans les discussions.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a cherché, lors d’un entretien hier à Charm el-Cheikh, avec le président égyptien Hosni Moubarak à atténuer les tensions avec l’Égypte dues à la contrebande d’armes vers Gaza depuis le Sinaï égyptien. Parallèlement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas vont se rencontrer...