Un sourire pour les familles défavorisées L’association Bassma fête ses cinq ans et présente ses nouvelles activités

Fortement engagée dans le secteur social, l’association Bassma a fait le point, à l’ESA, des actions qu’elle a réalisées durant ses cinq années d’existence. La présidente, Sandra Klat, a présenté les nouvelles modalités du partenariat entre Bassma et la Société Générale de Banque au Liban. Une carte de crédit, portant le logo de l’association, sera lancée prochainement sur le marché. À chaque transaction, l’association percevra une commission, dont le montant total sera reversé de manière mensuelle par la banque. Ce qui permettra à Bassma d’obtenir un moyen de financement régulier. L’association mène une action de réhabilitation en faveur de 135 familles défavorisées de Beyrouth. L’idée est de suivre ces personnes de manière personnalisée, pendant cinq ou six années, et de les assister dans leur recherche d’emploi, pour qu’elles deviennent, à terme, autonomes. Elle aide les bénéficiaires en fournissant, chaque semaine, un panier de nourriture complet. Elle finance, aussi, le loyer de leur habitation, les soins médicaux ainsi que les frais de scolarité de leurs enfants. L’activité de l’association a pris plus d’envergure depuis ses débuts. Elle distribue, maintenant, des repas à cent personnes démunies à l’hôtel Metropolitan, chaque semaine. Elle organise, aussi, des « Ateliers sourires », à travers lesquels les femmes sans emploi confectionnent des produits qu’elles écoulent ensuite dans des ventes de charité. La dernière vente a eu lieu les 22 et 23 décembre à Beït-Méry. D’autre part, des sorties sont régulièrement organisées : au cinéma, à Byblos, à la grotte de Jeïta ou à la montagne, hiver comme été. L’association mène, en parallèle, plusieurs projets avec différents partenaires. Il est prévu, pour l’année 2008, d’organiser des séminaires de formation professionnelle avec l’Institut technique franco-libanais. La Banque mondiale coopère aussi à ses activités en finançant, en partenariat avec la SGBL, un programme de sensibilisation à l’intention des élèves d’écoles privées. Ceux-ci sont emmenés, par groupe, dans les familles défavorisées. Bassma est un bel exemple d’implication de la jeunesse. Elle fonctionne grâce au travail de bénévoles, dont l’âge varie, de 20 à 37 ans. C’est cette volonté d’engagement sur le terrain qui a motivé Sandra Klat : « J’habitais à Paris et je voulais quitter le Liban, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour mon pays. C’était mon rêve, depuis toujours, de créer une association, je ne pensais pas la créer maintenant, mais il m’a paru important d’essayer. Si cela marchait tant mieux, sinon, je quittais le Liban pour toujours. » « Sur le chemin du sourire » « Aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim ni d’avoir froid », cette chanson des Enfoirés a marqué le dîner d’anniversaire de Bassma organisé au Music-Hall. Dans son discours, Sandra Klat a rappelé les cinq principes cardinaux de Bassma : aide à l’emploi, aide alimentaire, aide vestimentaire, aide médicale et aide sociale. Le thème de la soirée était donc « Give Them Five » : à l’image d’une main tendue, « Sur le chemin du sourire », slogan adopté par l’association. La célébration a également donné lieu à l’organisation d’une tombola, dont le premier prix était un collier d’une valeur de 1 700 dollars. La projection d’un film a suivi. La présidente de l’association déclare notamment dans ce film : « Les gens n’aident pas car ils ne savent pas comment faire. Avec Bassma, nous essayons d’aller vers les autres, pour qu’ils puissent voir de leurs propres yeux la réalité sociale du Liban. » Le film s’est achevé par le sourire d’une des bénéficiaires de l’aide fournie par Bassma. Réunies par le bouche-à-oreille, 380 personnes ont acheté la place au prix fort : 120 000 LL pour le dîner. De tous âges, amis de Sandra Klat ou des bénévoles de l’association, assister à l’anniversaire a constitué pour eux une occasion de contribuer de manière indirecte à l’action menée par l’ONG en faveur de la catégorie la plus pauvre de la population libanaise. D’autre part, une dame nous a confié que cela faisait plusieurs fois qu’elle assistait aux événements organisés par l’association et que « ces temps-ci, il n’est pas facile de voir des jeunes impliqués à ce niveau. J’ai été impressionnée par eux. Il faut les aider. »